Souvenons-nous de la stratégie des fake news utilisée lors des élections américaines en 2016. L’objectif était de semer la méfiance et d’orienter les votes des électeurs vers un candidat plutôt que vers un autre. Des chercheurs de la Knight Foundation révèlent que 80% des comptes Twitter qui diffusaient à plusieurs reprises des fake news au cours de l’élection de 2016 « sont toujours actifs ». Ils continuent même de tweeter de fausses informations.

10 millions de tweets et 700 000 comptes liés à des sites faisant l’apologie de théories du complot ont été examinés. Il semblerait que 6,6 millions de ces tweets soient directement liés à la diffusion de fake news au cours du mois précédant les élections de 2016. Sam Gill, vice-président de la Knight Foundation a déclaré à TechCrunch que « nous mettons tout en œuvre pour que la démocratie américaine repose sur un accès à l’information de qualité et fiable. Aujourd’hui, cela ne suffit pas« .

Après les élections de 2016, Twitter a tenté de nettoyer ces comptes qui diffusent de mauvaises informations. Mais avec ses 330 millions d’utilisateurs, Twitter n’a vraisemblablement pas réussi à identifier tous les « mauvais comptes ».

Del Harvey, vice-président monde et chargé de la sécurité chez Twitter, s’explique : « cette étude ne prend pas en compte les actions que nous mettons en place pour supprimer le contenu et les comptes spammés. Nous le faisons d’ailleurs à grande échelle, chaque jour. Twitter est un réseau social ouvert à tous, c’est une source vitale pour contrer en temps réel les mensonges quotidiens. »

Nous vous rappelions récemment que nous observons une montée en puissance de la défiance des réseaux sociaux. L’époque de l’insouciance sur les réseaux sociaux semble terminée. En attendant, aux USA, le noyau de ce réseau de comptes automatisés reste très actif. Ces tweets dirigent pour la plupart vers les mêmes sites de désinformation et de complot. Ils sont assez peu, une douzaine selon les chercheurs. Le travail de nettoyage passe certainement par la suppression de ces sites.