Le 1er octobre 2018 en fin d’après-midi, notre Ministre des Armées, Florence Parly, s’est montrée dithyrambique dans un tweet publié peu après 18h00. Elle a ainsi annoncé que « tous les ordinateurs du ministère des Armées » allaient utiliser le moteur de recherche français Qwant.

Notre gouvernement se met en marche vers le recours à des alternatives aux géants de la tech. Récemment, Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État chargé du numérique avait vanté à plusieurs reprises les mérites du moteur de recherche Qwant. Il s’avère que ce dernier est déjà utilisé par plusieurs dizaines de millions de personnes, avec une grande majorité d’utilisateurs basés en France. Également, l’Assemblée Nationale et ses employés ont décidé d’abandonner Google pour Qwant suite à un amendement proposé au début de l’année 2018.

Désormais, il s’agit d’étudier de quelle manière le ministère des Armées va changer son moteur de recherche. Dans les faits, il suffit de modifier celui utilisé par défaut. Cependant, si une personne souhaite se rendre sur Google, elle n’a qu’à se aller sur la page d’accueil du géant, à moins qu’elle ne soit bloquée. D’un autre côté, Qwant exploite des résultats d’indexation de Bing (Microsoft). Cependant, Qwant possède bien ses propres algorithmes et utilise son propre index. Le recours à Bing n’a lieu que lorsque le moteur de recherche français a besoin de compléter des résultats. … De plus, qu’en est-il de l’utilisation simple d’un moteur de recherche – puisque c’est ce qui est annoncé – en opposition à un navigateur ?

Privilégier des solutions éthiques plus que pratiques semble être une voie qui n’est pas une mode, mais bien une nouvelle façon de pensée l’organisation gouvernementale. Reste à voir sur la durée, ce qu’il adviendra de ces décisions, et l’élan qu’elles peuvent provoquer.

MISE À JOUR : nous avons mis à jour l’article pour mieux détailler l’utilisation de Bing par Qwant, qui était jusqu’alors erronée.