Les modérateurs employés par Facebook ou sous contrat sont nombreux. Ils ont pour mission de visionner des milliers de vidéos, d’images et de signalements de violences sexuelles, de viols, de tortures, de bestialités, de décapitations, de suicides et de meurtres. L’une d’entre eux, Selena Scola, décide de poursuivre Facebook, son ancien employeur, devant la justice.

Le procès met l’accent sur l’obligation qu’a Facebook de contrôler le contenu de milliards d’utilisateurs. Il faut des milliers de modérateurs humains pour éliminer rapidement les contenus qui enfreignent les règles et qui risquent de passer inaperçus. Aujourd’hui, ils sont 7 500 et c’est probablement trop peu. Facebook doit trouver un équilibre entre l’efficacité et le bien-être mental de ses sous-traitants, et cette poursuite suggère que cet équilibre n’est pas toujours parfait.

Lundi dernier, Korey Nelson, l’avocate de cette ancienne employée traumatisée, affirme que « Facebook ne remplit pas son devoir de fournir un lieu de travail sûr. L’entreprise crée plutôt une sorte de plaque tournante pour freelances. Ils en ressortent très souvent traumatisés par ce qu’ils ont vu ».

À la suite de ce procès, Facebook annonce que : « nous reconnaissons que ce travail peut être très difficile. C’est pourquoi nous prenons très au sérieux le soutien de nos modérateurs de contenu. Tout commence par leur formation, puis par les avantages qu’ils reçoivent. Nous exigeons également des entreprises avec lesquelles nous travaillons qu’elles fournissent un soutien psychologique, y compris des conseils aux modérateurs. »

Le géant des réseaux sociaux fait l’objet d’une surveillance réglementaire pour modérer les contenus tels que les fausses informations et les discours de haine sur sa plateforme. Le PDG Mark Zuckerberg a promis d’intensifier ses efforts pour améliorer les conditions de ses modérateurs.