Il semblerait que plusieurs employés de la firme démissionnent après avoir appris que Google projetait de faire son retour en Chine.

Il y a quelques semaines, The Intercept annonçait que le moteur de recherche songeait à faire son retour dans l’empire du Milieu, un pays dont il est banni depuis plusieurs années maintenant. Baptisé « Dragonfly », le projet de moteur de recherche de la firme serait capable de s’adapter à la rude censure Internet en vigueur dans le pays. De fait, le PDG Sundar Pichai aurait déjà rencontré plusieurs dirigeants, si bien que la mise en place du moteur de recherche américain pourrait avoir lieu d’ici un an si elle venait à être validée par les dirigeants chinois. Si Google venait à faire son grand retour dans en Chine, cela indiquerait qu’il est prêt à se plier aux règles du pays, considéré comme l’un des moins libres du monde lorsqu’il s’agit de liberté sur Internet.

Lors des révélations, Google a tenté de rassurer public et employés, assurant alors à ces derniers qu’il s’agissait d’un projet « exploratoire ». De la même façon, il a précisé que ce denier n’en était qu’à un stade « précoce » et qu’il n’allait pas voir le jour tout de suite. Malgré ces déclarations, il semblerait que plusieurs employés de l’entreprise quittent actuellement leur poste, arguant du fait qu’ils ne peuvent pas travailler pour une entreprise validant la censure sur Internet. En effet, BuzzFeed News rapporte que trois sources proches du dossier ont révélé l’existence d’une liste de sept employés ayant quitté leur poste pour ces raisons éthiques. L’un d’entre eux serait Jack Poulson, maintenant ex-scientifique senior de l’entreprise, qui s’est dit « choqué » du projet de Google en Chine. Par la suite, plus de 1 000 employés ont signé une liste de revendications baptisée « Code jaune d’éthique », qui comprend l’examen éthique de certains projets par un tiers.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les employés de la firme prennent part à des débats éthiques. Il y a quelques mois, le projet Maven, qui comprenait la collaboration de Google avec le gouvernement pour la construction d’un système de reconnaissance d’image par drones, a finalement été abandonné.