Après l’affaire révélée sur la propagande russe lors des élections présidentielles américaines de 2016, l’ONG Campaign for Accountability a tenté de déjouer les protections mises en place par Google pour lutter contre la propagande politique. Le moteur de recherche est une fois de plus mis en porte-à-faux dans les médias en raison de sa « négligence » envers la protection des internautes au niveau influence politique.

Avec les diverses annonces de Google sur le renforcement de la protection de ses utilisateurs, Campaign for Accountability a voulu tester la fiabilité des dires du moteur de recherche N°1 au monde en créant des annonces publicitaires de propagande politique au cours de l’été.

Pour rendre le test le plus révélateur possible, l’ONG a repris des informations fiscales, une adresse IP russe ainsi qu’un compte de l’IRA (Internet Research Agency), affiliée au Kremlin et tenue pour responsable de la manipulation politique sur les réseaux sociaux de 2016, mais aussi du contenu original du site russe en question. En moins de 48h, la campagne a été approuvée par Google Ads et diffusée sur ses sites ainsi que sur Youtube.

Propagande-CFA

@Buzzfeed

Le résultat de la campagne dont le budget n’a pas excédé les 35 dollars est probant : plus de 20 000 impressions et 200 clics vers le site web.

Pendant la totalité de la campagne, Google n’a jamais été alerté sur la diffusion de cette manipulation politique. Pourtant, l’ONG responsable de l’action avait créé des comptes remplissant expressément les critères nécessaires à alerter la plateforme Google AdWords.

Google a réagi peu après la révélation du test de l’ONG par BuzzFeed en assurant prendre à nouveau davantage de mesures pour renforcer la sécurité des internautes et en critiquant l’initiative de Campaign for Accourntability qui est en partie financée par Oracle, un concurrent de Google.