Le Département de la Justice des États-Unis s’apprête à lancer des accusations officielles à la Corée du Nord, d’après ABC News. Elles porteront sur la propagation du rançongiciel (ransomware) Wannacry, ainsi que sur le piratage de Sony Pictures qui s’était déroulé en 2014.

L’attaque pour Sony avait résulté dans la mise hors service de 70% des capacités informatiques du studio. Il s’agissait d’une réponse à la production du film The Interview (L’interview qui tue !) avec James Franco et Seth Rogen. Cette comédie raillait la Corée du Nord avec un scénario dans lequel James Franco, présentateur TV, devait assassiner Kim Jong-un.

Après de longues enquêtes, les États-Unis ont mis du temps avant d’inculper un espion nord-coréen : Pak Jin-hyok. Si cela a pris du temps, c’est parce que pour traduire cette personne en justice pour un acte criminel, il fallait déclassifier certaines informations.

De plus, Pak Jin-hyok serait lié au Lazarus Group qui est une communauté de hackers ayant un beau palmarès à leur actif. Principalement, Pak Jin-hyok travaillerait pour le Bureau Général de Reconnaissance. Il s’agit d’un organe de la Corée du Nord qui équivaut à la CIA aux États-Unis. Cette même structure serait à l’origine du ransomware [oublions rançongiciel à tout jamais] WannaCry.

Également assimilé au nom de Petya, ce virus avait été très largement dispersé à travers de nombreux pays, avec de nombreuses conséquences fâcheuses. Le point de départ en Ukraine a créé la panique dans les aéroports, les banques, les réseaux électriques, les entreprises d’assurances, et un tas d’autres structures du pays. La liste des répercussions à l’étranger est très longue, mais on peut citer la société Boeing, le système de santé britannique, ou encore la banque centrale du Bangladesh.

Les États-Unis s’apprêtent donc à accuser officiellement la Corée du Nord pour ces deux torts. Jusqu’ici, les accusations n’avaient été que verbales, résultant de fortes suspicions. En effet, dès octobre 2017, le Royaume-Uni avait désigné Pyongyang comme responsable, suivi en novembre par les américains. Les conséquences d’une officialisation de ces attaques sont encore inconnues. Il faudra attendre l’annonce du Département de la Justice des États-Unis pour savoir à quoi nous devons nous attendre.