Si les enquêteurs ont d’abord cru à un impact de micrométéorite, il semblerait qu’un trou de perceuse soit à l’origine de la fuite d’oxygène. L’agence russe évoque la piste d’un sabotage à bord de l’ISS, mais une autre hypothèse a également été mentionnée.

trou ISS

© NASA

Le 30 août, une baisse de pression a eu lieu dans la Station spatiale internationale (ISS), si bien que son équipage formé de six personnes a du se mettre à la recherche de la fuite. Compte tenu du fait que le vaisseau perdait de l’air dans le vide, il était absolument nécessaire de trouver son origine afin de régler le problème, bien que le danger n’ait pas été immédiat. Aidé par un détecteur à ultrasons, l’équipage a finalement détecté un trou de 2 mm de diamètre dans le vaisseau Soyouz MS-09, qui est amarré à l’ISS. De fait, la fuite a d’abord été bouchée par le doigt du spationaute allemand Alexander Gerst, avant que le Russe Sergueï Prokopiev ne colmate la zone avec de la résine d’époxy.

S’il n’y a plus de fuite à ce jour, l’origine de ce trou de 2 mm semble assez trouble, si bien que Dmitri Rogozine, patron du consortium spatial public russe Roscosmos, évoque un potentiel sabotage. La piste de la micrométéorite a rapidement été éloignée et il a été confirmé que le trou venait d’une perceuse. Les éraflures dans la peinture sont caractéristiques d’un mandrin qui a dérapé sur le bord du vaisseau.

ISS Soyouz

© NASA

De fait, Dmitri Rogozine a indiqué que ce trou pouvait être l’œuvre d’un sabotage effectué directement à bord de l’ISS. Il a expliqué : « Il y a eu plusieurs tentatives de percer […] Nous étudions la version [d’un problème créé] sur Terre. Mais il y a aussi une autre version que nous n’excluons pas : une interférence délibérée dans l’espace ». Pour l’instant, l’enquête est en cours et la recherche du coupable est une « question d’honneur », précise Rogozine. L’autre piste concerne donc le fait que ce problème ait été causé sur Terre, une théorie peut-être plus crédible.