La compagnie américaine s’est associée à Harvard afin de développer une intelligence artificielle capable de prédire les répliques des séismes.

Dans un récent article publié sur Nature, les deux entités partagent les résultats d’une collaboration visant à prédire les répliques de séismes avec l’IA, mais surtout, leur emplacement. Pour mettre en place leur algorithme, les experts en deep learning de Google et Harvard se sont appuyés sur une base de données de presque 200 séismes ayant provoqué plus de 130 000 répliques, soit un second tremblement de terre ayant lieu après un séisme majeur. De fait, un réseau de neurones s’est entraîné à détecter les schémas ayant eu lieu dans ces différents cas. Par la suite, le système a travaillé sur une base de 30 000 événements similaires afin tester ses capacités.

Selon les premiers résultats, le système pourrait être plus performant que la théorie de Mohr-Coulomb, un modèle sur lequel se basent habituellement les sismologues. Ainsi, l’algorithme a obtenu un résultat de 0,849, là où la méthode classique permet d’obtenir le score de 0,583 (0 étant le plus mauvais résultat, 1 le meilleur).

Malgré un bon score, cela ne signifie pas que l’intelligence artificielle mise en place par Google et le département science de Harvard est au point. Pour l’instant, le système analyse seulement l’aspect liée à la contrainte statique, soit les répliques causées par les modifications du sol dues au séisme principal. De fait, il n’est pas encore en mesure de traiter les répliques sismiques en lien avec d’autres phénomènes physiques tels que les éruptions volcaniques. De la même façon, l’algorithme est encore trop lent pour être utilisé dans des situations réelles.

Néanmoins, Harvard et Google devraient continuer leur collaboration pour améliorer un système qui s’avère déjà prometteur.