Si vous êtes de la catégorie des personnes qui se demandent ce qu’est le format AMP, vous allez comprendre très rapidement à quoi il tient à travers le compte rendu de cette étude.

Format AMP, de quoi on parle ?

Tout d’abord, le format AMP est une initiative de Google lancée en 2016 qui a pour mission de rendre le web : mobile first. Dans les faits, nous sommes passés à cette phase en Occident dès la fin d’année 2016 avec 51 % du trafic web fait sur smartphone. Or le format AMP, pour Accelerated Mobile Page, permet aux pages d’un site web de se charger beaucoup plus rapidement sur mobile (comme son nom laisse à deviner). La question que vous pouvez vous poser est : comment discerner ce format mobile du classique ? Celui-ci est indiqué par un badge représentant un éclair. Voici à quoi le format ressemble sur Google :

aperçu format amp sur google

Aperçu du format AMP sur Siècle Digital depuis Google.

Mais les Accelerated Mobile Pages ne sont pas propres à Google. Nous l’avons vu plus haut, si l’initiative est portée par ce dernier, la mission est globale. C’est pourquoi vous pouvez retrouver ce format également sur Facebook, Twitter, LinkedIn et certains agrégateurs de contenu populaires comme Flipboard.

L’étude qui remet en question le format AMP et le trafic apporté

Venons-en au sujet de cet article : l’étude intitulée (en anglais) « Amped about AMP? Time to look more carefully » et publiée par Chartbeat, une plateforme d’optimisation de contenus pour les éditeurs. La recherche est scindée en deux parties.

La première partie se concentre sur l’apport de trafic du format AMP et des gains générés (à travers le display) à partir d’un média en ligne : The Daily Beast. Les résultats montrent que le format n’a pas apporté de trafic supplémentaire et même serait, pour ce cas, négatif… Quant aux revenus générés (point central pour un média), le format Accelerated Mobile Page a même diminué ces derniers…

Enfin la deuxième partie de l’étude compare deux groupes de sites (AMP et non-AMP) pour voir la différence de trafic entre les deux généré par Google. Seulement 34 % des sondés ont annoncé un gain de trafic avec l’adoption du format sur leur site. En se penchant sur ceux-ci, Chartbeat n’a trouvé aucune corrélation significative entre les sites « pro-AMP » pour déterminer des critères exhaustifs.

Conclusion et limite de cette étude…

À l’heure actuelle et à travers cette étude, il est impossible de déterminer, de manière globale, l’intérêt du format pour générer du trafic supplémentaire sur son site. Les résultats ne montrent pas de « lignes directrices » pour poser des insights.

De plus si l’étude est très intéressante pour prendre du recul sur le format et son apport de trafic. Les acteurs à l’initiative de cette étude ont omis un point important que l’on a soulevé en début d’article. Le format AMP n’est pas visible uniquement sur Google, mais il l’est sur d’autres plateformes comme des réseaux sociaux ou des agrégateurs de contenu. Par exemple, Facebook est aujourd’hui l’une des principales porte d’entrée sur le web mobile. Même si son nouvel algorithme est critiqué pour réduire la portée des pages Facebook (marques et éditeurs), son apport de trafic n’est pas anodin selon les sites. Et encore plus important, le format AMP apporte une valeur ajoutée à l’expérience utilisateur à travers la rapidité du chargement des pages et son design épuré (l’un allant avec l’autre).

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