D’une manière générale, les deepfakes sont connus pour s’appliquer sur la création de fausses interventions. Par exemple, il est possible de faire dire des choses à Barack Obama, ou Vladimir Poutine, qu’ils n’auraient pas dites. À l’aide d’une intelligence artificielle ainsi que d’échantillons audio et vidéo, on élabore une vidéo de toutes pièces. À ranger dans la catégorie des outils de créations des fake news, les deepfakes pourraient s’avérer dangereux dans un futur proche.

Cependant, des chercheurs souhaitent utiliser cette approche dans un exercice plutôt créatif. C’est dans ce dessein que des scientifiques de l’Université de Berkeley ont créé un système capable de capturer des mouvements de danse, et de les appliquer à une personne.

Deepfake danse

Transfert des mouvements de danse d’un sujet à l’autre.

Ce système est composé de plusieurs algorithmes. Le premier utilise les mouvements d’un premier sujet pour les retranscrire sur un squelette. Ensuite, deux autres algorithmes se font face pour appliquer ces mouvements à un sujet et rendre le tout réaliste. Il faut s’attarder sur les déplacements du visage, des mains, des bras, des jambes, des pieds … de l’ensemble du corps. Avant de créer le rendu, le second sujet doit d’abord effectuer quelques mouvements afin que les algorithmes puissent créer de faux mouvements les plus réels possible.

Comme on peut le constater dans la vidéo, il y a encore du travail avant que les rendus soient réalistes. Néanmoins, la fluidité de transcription des mouvements est assez impressionnante. De plus, si l’on va au-delà de la danse, cette technique permettrait d’élaborer des deepfakes plus réels. Par exemple, reprendre un Donald Trump et lui faire tenir un discours pacifiste, tourné vers l’écologie, sur une scène. Les deepfakes jusqu’ici ne créent que très peu de mouvements, car ils sont très compliqués à réaliser.