Toujours en quête de protéger un peu plus nos données, Apple a cette fois contraint Facebook à retirer de l’Apple Store son application VPN acquise en 2013. Onavo Protect collecterait en effet trop de données personnelles selon la firme de Cupertino. Le VPN, peu connu du grand public, permet de créer un réseau privé virtuel qui dévie les visites internet vers un serveur privé dont Facebook s’occupe. Son rôle est notamment de nous protéger en cas de surf sur un site frauduleux, ou d’avoir accès à un site étranger en simulant une connexion dans le même pays. L’app se présente ainsi au premier abord comme un moyen de vous protéger.

Pourtant, au vu de son fonctionnement et ses développements techniques, l’appli tracke plutôt ses utilisateurs afin d’en apprendre plus sur leurs habitudes et ainsi d’établir des profils plus précis pour de la publicité ciblée. Désormais indésirable, Onavo Protect est suspectée d’avoir été utilisée également pour suivre des concurrents ou encore définir de nouvelles gammes de produits. Or, selon les nouvelles règles d’Apple édictées en relation avec le règlement européen pour la protection des données (RGPD) c’est illégal. Facebook captait trop de données de ses utilisateurs à des fins d’analyse, et ce, même lorsque l’application n’était pas utilisée.

Et si sa suppression est intervenue ce mercredi, elle reste active sur les smartphones des utilisateurs qui l’avaient téléchargé auparavant. Reste qu’il n’y aura aucune mise à jour sur iOS. La version Android de l’application restera en revanche dans le Play Store de Google.

Un porte-parole de Facebook se défend pourtant à The Verge : « Nous avons toujours été clairs lorsque les gens téléchargent Onavo sur les informations collectées et sur la manière dont elles sont utilisées » avant d’ajouter : “En tant que développeur sur la plate-forme d’Apple, nous suivons les règles qu’ils ont mis en place. »

Mais selon le journal, cela faisait des semaines qu’Apple rappelait à Facebook qu’il violait les règles. Apple et Facebook s’étaient même rencontrés la semaine dernière. La firme californienne a donc fini par céder à la pression de la pomme.