652 faux comptes, pages ou groupes iraniens et russes, relayant des fausses informations ont été fermés par Facebook ce mardi. Le réseau social a annoncé sur son blog avoir mis fin à une opération de manipulation de grande envergure. Menées par la Russie et l’Iran, les campagnes visaient l’Amérique latine, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Moyen-Orient.

Facebook a souligné que les deux opérations ne semblaient pas conjointes. « Il s’agissait de campagnes distinctes et nous n’avons identifié aucun lien ou coordination entre elles. Cependant, ils ont utilisé des tactiques similaires en créant des réseaux de comptes afin tromper les utilisateurs sur qui ils étaient et ce qu’ils faisaient« , ont-ils précisé sur leur blog.

La firme de cybersécurité FireEye, a averti Facebook en juillet de la présence d’un réseau de comptes de désinformations appelé « Liberty Front Press ». Les sites se présentaient comme des médias indépendants ou des organisations de société civile, mais étaient en réalité liés à des médias étatiques iraniens. Selon FireEye, les contenus produits visaient à « promouvoir les intérêts politiques iraniens, y compris les thèmes anti-saoudiens, anti-israéliens et pro-palestiniens, ainsi que le soutien à des politiques américaines spécifiques favorables à l’Iran, comme l’accord nucléaire américano-iranien (JCPOA)« .

FireEye iran russie

Schéma explicatif tiré de l’étude de FireEye

Facebook a également annoncé avoir fermé des pages pouvant être « liées à des sources, identifiées au préalable par le gouvernement américain comme pilotées par les services de renseignements militaires russes ». Les contenus concernaient essentiellement l’Ukraine et la Syrie. A quelques mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, le réseau social a tenu à préciser qu’aucun de ces faux comptes n’avaient vraisemblablement pour intention d’interférer dans la campagne américaine. Depuis le scandale de l‘ingérence Russe dans l’élection de 2016 et le rôle joué par les réseaux sociaux dans la prolifération des fausses informations, Facebook ne cesse de multiplier les annonces pour prouver son implication dans la lutte contre les « Fake News« .