Les États-Unis ont une longueur d’avance en termes d’usages et de consommation des enceintes connectées (smart speaker en anglais). Rien d’étonnant quand on regarde les deux principaux acteurs du marché : Google (avec Google Assistant) et Amazon (avec Alexa) et leur logiciel. Ce dernier comptabilise plus de 60% des parts du marché des enceintes connectées aux États-Unis en mai 2018. Ce qui explique peut-être le choix de l’Université de Saint-Louis d’équiper en Amazon Echo Dot les chambres et appartements de son campus :

Si vous avez regardé la vidéo (digne des séries B américaines), l’enceinte servira de point d’information pour les étudiants en ce qui concerne le campus de l’Université (horaires de la bibliothèque, où se situe le bureau d’information…). Ce qui pour l’instant semble plus être un gadget et un coup de com’ de la part de l’université pourrait s’avérer un bel outil d’apprentissage et d’accompagnement à moyen terme. Cela dépendra du développement de fonctionnalités propres au campus. De ce côté, les universités américaines peuvent compter sur les fonds d’investissement. Saint-Louis possède une enveloppe annuelle de 45 millions de dollars répartie dans son département « Recherches ».

La question soulevée concerne les libertés individuelles. Il est vrai que les enceintes connectées, comme l’Amazon Echo Dot, tirent leur force de la récupération de données par les requêtes vocales des utilisateurs. L’Université se défend sur ce point en mettant en avant le fait que les données récoltées et analysées sont gérées par un système central et non individualisé. C’est rassurant dans un sens, mais il serait niais de croire que chaque individu d’un campus universitaire ait une façon de penser et d’agir différemment et de façon originale par rapport au reste du groupe…

Source / Statista.