Selon un communiqué diffusé le 9 août, la Banque Mondiale sera la première institution internationale à utiliser la blockchain afin d’emprunter de l’argent sur les marchés financiers.

La blockchain, ou chaîne de blocs, est connue pour être une technologie sur laquelle repose le bitcoin ou les autres crypto-monnaies. Elle permet de faciliter ou garder une trace de toutes les transactions financières. Son procédé de cryptage est, en théorie, impossible à falsifier. Il permettrait également une protection totale des identités. 

Le « bond-i »

La Banque Mondiale a demandé à la Commonwealth Bank of Australia d’utiliser cette technologique afin de concevoir de bout en bout un emprunt via l’émission d’obligations. L’obligation sera nommée bond-i, un jeu de mots entre « bond » pour obligation et Bondi, pour l’une des plus belles plages de Sydney. Selon Les Echos, l’infrastructure permettant les échanges de cette obligation sera située à Washington, sur un cloud géré par Microsoft.

Selon un représentant de l’institution contacté par l’AFP, la Banque Mondiale espère lever 50 millions de dollars australiens (environ 36 millions de dollars) mais n’exclut pas d’emprunter deux fois plus.

Projets de développement durable

Chaque année, la Banque Mondiale émet entre 50 et 60 milliards de dollars d’obligations. Ils sont destinés à financer des opérations de développement durable. Pour Denis Robitaille, responsable des systèmes d’information pour la Banque Mondiale « aider les pays à faire la transition vers un développement guidé par la technologie est un élément clé dans nos objectifs de réduction de la pauvreté et de promotion du développement durable« .

Il a également ajouté : « cette émission pionnière est une étape importante dans le travail que nous menons pour mieux conseiller les pays sur les opportunités et les risques que les nouvelles technologies présentent« .