Elle court, elle court la rumeur ! Depuis une semaine maintenant, de plus en plus de rumeurs expliquent que Google devrait lancer un moteur de recherche censuré en Chine.

Le projet nomme Dragonfly devrait voir le jour dans mois d’un an en fonction de l’approbation des autorités du pays. Pour le développer, Google doit se conformer aux restrictions chinoises et ainsi pratiquer la censure sur de nombreux sites ou recherches. Pour ce faire, Google utiliserait son site 265.com, disponible en Chine qui redirige par défaut les recherches vers Baidu. Contrairement à YouTube, c’est l’un des seuls produits de Google à ne pas être bloqué. Google peut ainsi voir les requêtes que les utilisateurs effectuent, comme l’explique The Intercept. Ces dernières seraient échantillonnées afin de développer la liste de sites web à bloquer sur le futur moteur de recherche, comme par exemple les sites traitants du massacre de la place Tiananmen. D’après plusieurs sources proches, les équipes de l’entreprise américaine auraient déjà créé une version fonctionnelle du moteur de recherche.

265.com a été fondé en 2003 par un entrepreneur chinois et racheté par Google en 2008. L’entreprise américaine l’utilise afin de déterminer ce que les utilisateurs chinois recherchent. Le site permet d’obtenir des mises à jour et des liens vers des informations sur les marchés financiers ou des annonces d’hôtels bon marché. Il y a également une fonctionnalité permettant d’effectuer des recherches sur des sites web.

Des informations qui semblent confirmer la détermination de Google a ré-entrer dans le marché chinois, quitte à en oublier l’objectif initial de son moteur de recherche : fournir de l’information à tous et sans censure. Les employés de Google impliqués dans le projet ont d’ailleurs reçu l’ordre de se taire. Une source proche a ainsi expliqué « on nous a dit d’éviter d’en parler aux membres de notre équipe et s’ils demandent sur quoi nous travaillons, de détourner les questions. » Suite à l’annonce du projet, de nombreux employés ont été « bouleversé et effrayé » en raison du « silence radio total de la part des dirigeants. » Une casserole de plus chez Google où les employés avaient déjà protestés contre une collaboration avec le Pentagone.