Le constat vient d’une étude scientifique menée par l’Université de Californie (États-Unis), Irvine. En effet, les chercheurs ont relevé le fait que les personnes se trouvant dans une situation sociale gênante (ou inconfortable) ont tendance à utiliser leur smartphone pour pallier la gêne et soulager le sentiment d’isolement créé par la situation. L’étude menée pendant 9 mois a récemment été publiée dans la revue scientifique Psychosomatic Medicine.

Nos résultats suggèrent que la simple présence d’un téléphone, et non pas nécessairement son utilisation réelle, peut servir de tampon contre l’expérience négative et les effets de l’exclusion sociale. Il se peut que la possession de votre téléphone soit un rappel, vous permettant symboliquement et littéralement de vous connecter avec d’autres personnes en dehors de votre environnement immédiat. – John Hunter, un candidat au doctorat de l’UCI en psychologie et comportement social et auteur de l’étude.

Pour arriver à ce résultat, les auteurs de l’étude ont mené deux phases pour en analyser les réactions physiques et comportementales. Un prélèvement de la salive a été effectué sur les participants, puis les chercheurs ont demandé à 1/3 des participants d’utiliser leur smartphone comme ils le feraient normalement. Un autre tiers à ne pas utiliser leur smartphone et enfin le dernier tiers a été ordonné d’avoir aucun contact physique ou verbal avec le reste des participants.

Après la période d’exclusion, un autre prélèvement de salive a été fait. Les participants ont également décrit leurs réactions émotionnelles. Après analyse, les chercheurs ont découvert un taux de l’hormone de stress plus élevé sur le groupe qui n’avait pas leur smartphone par rapport à ceux le possédant.

La réponse du corps au stress – avec des sensations d’isolement, de rejet et de stress – peut être néfaste pour la santé future. Il s’agit de la première étude à montrer empiriquement que les smartphones nous permettent de nous sentir mieux et de réduire de façon observable les hormones de stress dans le corps, indiquant la possibilité que les smartphones peuvent être positifs à la santé, à certains égards. – Sarah Pressman, co-auteure et professeure agrégée de psychologie et de comportement social.

Si c’est déjà un premier pas scientifique, il faut tout de même relativiser l’étude. Cette dernière a été menée sur un échantillon de 148 sujets ayant plus ou moins 20 ans. En tout cas, vous verrez peut-être différemment vos proches qui utilisent leur smartphone pendant un repas ou autour d’un verre.

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