Grâce au projet de Mateusz Trokielewicz et ses collègues à l’université de Technologie de Varsovie, les voleurs ne pourront plus utiliser l’iris de personnes décédées pour voler ! Si vous ne le saviez pas, c’est une technique utilisée par certains pour s’emparer de beaux trésors, mais c’est désormais terminé, comme le rapporte le site web MIT Technology Review.

Voler une iris ne sera plus aussi simple, il est possible de distinguer le globe oculaire d'un mort ou d'un vivant !

© MIT Technology Review

En exploitant la base de données d’images The BioBase PostMortem Iris dataset, provenant de 17 personnes décédées, les chercheurs ont créé un algorithme capable de faire la différence entre l’iris d’une personne vivante et celle d’une personne décédée. Les photos de la base de données datent de cinq heures à 34 jours après la mort. L’équipe a également recueilli 256 images d’iris vivants. Le même appareil photo a été utilisé, afin d’éviter que l’algorithme ne puisse être trompé. Pour éviter les biais liés à la manière de prendre une photographie, l’ensemble des images a préalablement été vérifié.

Cependant, il est intéressant de constater une différence évidente dans la manière dont un iris issu d’une personne décédée ou d’une personne vivante va rendre en photo. Laquelle ? Les paupières des cadavres sont souvent maintenues ouvertes grâce à des rétracteurs en métal. Pour cette raison, les images ont été recadrées.

Les résultats obtenus sont extrêmement précis, puisque l’algorithme détecte avec précision l’ensemble des iris de personnes décédées. L’équipe de chercheurs a rapporté à ce sujet : « aucun échantillon post-mortem n’est classé par erreur comme un échantillon vivant, avec une probabilité de classer un iris vivant en mort d’environ 1 % ». Néanmoins, cette probabilité de 99 % de réussite ne s’applique qu’aux iris morts depuis 16 heures ou plus, ce qui laisse la possibilité d’utiliser l’iris dans les premières heures de sa mort.

L’iris est similaire aux empreintes digitales, en ce qu’il est unique à chaque personne. Iris, empreintes ou encore reconnaissance faciale sont de plus en plus utilisés dans le domaine de la cybersécurité. Un sujet sur lequel se penche actuellement Microsoft, en invitant par exemple le gouvernement à encadrer et donc à réguler l’usage de la reconnaissance faciale.