Le verdict est enfin tombé ! Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la Concurrence, a condamné Google à payer une amende record de 4,34 milliards d’euros.
Fine of €4,34 bn to @Google for 3 types of illegal restrictions on the use of Android. In this way it has cemented the dominance of its search engine. Denying rivals a chance to innovate and compete on the merits. It’s illegal under EU antitrust rules. @Google now has to stop it
— Margrethe Vestager (@vestager) 18 juillet 2018
Comme nous vous l’expliquions en juin, l’Union européenne accuse Android d’abus de position dominante. L’UE déclare que les pratiques de Google réduisent le choix pour les consommateurs, et surtout, restreignent la concurrence. Pour bénéficier du magasin d’applications Play Store, les fabricants de téléphones sont incités à installer le moteur de recherche de Google, Chrome par défaut.
Inscrivez-vous à la newsletter
En vous inscrivant vous acceptez notre politique de protection des données personnelles.
Google a évidemment annoncé faire appel, en expliquant que son OS gratuit a permis des téléphones à bas prix mais a aussi créé une réelle concurrence avec l’iOS Apple, son rival principal qui équipe à peine 20 % des mobiles dans le monde. Un argument qui n’est pas réellement approuvé par la Commission européenne, expliquant que les produits Apple sont plus chers que les mobiles sous Android. Sundar Pichai, CEO de Google a commenté cette décision sur Twitter en expliquant : « Android a créé plus de choix pour tout le monde, pas moins. »
Rapid innovation, wide choice, and falling prices are classic hallmarks of robust competition. Android has enabled this and created more choice for everyone, not less. This is why we intend to appeal today’s Android decision https://t.co/TnpMZlDV8j
— Sundar Pichai (@sundarpichai) 18 juillet 2018
Google dispose ainsi de 90 jours pour régler cette amende et mettre fin à « ce comportement illégal de manière efficace. » En d’autres termes, l’entreprise devra notamment arrêter de contraindre les fabricants à pré-installer Chrome. Au-delà de ce délai, des pénalités pourraient être ajoutées, correspondant à 5 % du chiffre d’affaires quotidien de la maison mère, Alphabet. Un nouveau record pour Google, qui, en juin 2017, avait été contraint à payer une amende de 2,42 milliards d’euros pour abus de position dominante concernant la recherche en ligne.