La campagne officielle pour le vote en faveur du Brexit « Vote Leave » a reçu une amende pour infraction électorale. La commission électorale britannique a mené une « enquête approfondie » sur des possibles contournements de plafonds de dépenses, à l’occasion du référendum sur le maintien dans l’UE du Royaume-Uni.

Deux campagnes pro-Brexit ont été sanctionnées par les autorités. « Vote Leave », soutenue par des figures politiques telles que Boris Johnson, ex-ministre des Affaires étrangères, et « BeLeave » un petit groupe de militants. La campagne officielle a été sanctionnée par une amende de 61 000 livres. « BeLeave » de son côté, devra payer 20 000 livres d’amende, le maximum pour un particulier. La commission a déclaré avoir « trouvé des preuves substantielles que les deux groupes travaillaient à un plan commun, ne déclaraient pas leur travail commun et ne respectaient pas les limites de dépenses (de campagne) légales ».

La commission électorale britannique a rendu ses conclusions quelques mois après les accusations d’un lanceur d’alerte, Christopher Wylie qui avait affirmé que la société Cambridge Analytica avait joué un rôle crucial dans les résultats du référendum. Il avait accusé l’entreprise canadienne Aggregate IQ (AIQ), liée à Cambridge Analytica, d’avoir aidé la campagne en faveur de la sortie de l’Union européenne à contourner son plafond de dépenses.

D’après les résultats de l’enquête de la commission électorale britannique, « Vote Leave » et « BeLeave » auraient ainsi dépensé 675 000 livres pour le spécialiste de la publicité en ligne, AIQ. Ces dépenses, qui n’ont pas été déclarées, les ont fait dépasser le plafond de dépenses fixé à 7 millions de livres, de près de 500 000 livres.

Pour les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l’UE, il s’agit d’un nouvel argument confirmant les doutes sur la régularité du vote, qui s’est joué à moins de 2%, et prouvant la nécessité d’un second référendum.

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