Le gouvernement indien a adopté « les règles les plus strictes au monde » en matière de neutralité du net. Le ministère des télécommunications a décidé de contraindre les fournisseurs d’accès à Internet à interdire toute forme de « discrimination ou d’interférence » dans le traitement des contenus en ligne.

En Inde, les fournisseurs d’accès Internet n’ont donc plus le droit de bloquer, de ralentir, de dégrader ou au contraire d’accélérer la connexion en fonction du contenu. Avec cette décision, l’exécutif suit les recommandations de l’Autorité de régulation des télécoms indienne (TRAI) qui s’était prononcée, en novembre 2017, pour une garantie de la neutralité du net face à la volonté de certains acteurs de remettre en cause ce principe.

La bataille entre défenseurs et opposants à la neutralité du net, a commencé en Inde lorsque Facebook a lancé son programme Free Basics. Le réseau social souhaitait proposer un accès gratuit à son site et certains autres, tout en facturant le reste de l’accès à Internet. Cette offre, malgré une volonté d’offrir un accès Internet à ceux qui n’en avaient pas les moyens, aurait créé une discrimination en facturant différemment en fonction du contenu.

Une décision qui sonne comme une victoire pour les défenseurs d’un Internet libre, alors que les États-Unis sont en train de prendre le chemin inverse sous l’impulsion Ajit Pai, président de la FFC (Commission Fédérale de la Communication) et opposant à la neutralité du net.