Les avantages du Big Data ne sont pas destinés qu’aux enjeux des grands groupes. Bien au contraire, la taille moindre des volumes de données rend celles-ci plus aisément contrôlables. Encore faut-il adopter les bons outils pour éviter le surmenage et savoir comment tourner cette mine d’informations à son avantage.

Prospects : croiser les données CRM pour mieux cibler son approche

Les techniques marketing pour générer des leads n’ont plus un secret pour les marketeurs et commerciaux. Il ne s’agit donc pas de les énumérer ici, mais de revenir sur ce qui fait d’un prospect un éventuel futur client. Les données sont ici d’une grande aide : celles que l’on rentre dans son système CRM permettent de connaître le secteur d’activité, la taille, le budget, les besoins et les exigences d’une entreprise cliente. Lorsque la base de données CRM est croisée avec les bases de données financières, telles que Trends Top, on obtient un panorama de l’état de santé de ses prospects. Des informations précieuses telles que la solvabilité, le chiffre d’affaires ou les bénéfices aiguilleront les choix d’investissement.

De même, un système CRM scrupuleusement fourni est la base d’une relation client personnalisée. Ne lésinez donc pas sur ce détail qui ouvre plus rapidement les portes du succès aux ventes croisées (cross selling) et à l’up selling. L’évaluation des campagnes n’en est que plus précise : vous pourrez facilement attribuer à chaque canal la part de résultat qui en provient (marketing attribution).

Chiffres : maîtriser ses processus de vente et sa trésorerie

Il est facile de se laisser déborder par les factures et les devis, et difficile d’en émerger avec un classement précis. Ce sont pourtant des données qui, lorsqu’elles sont minutieusement suivies, permettent d’organiser le workflow. C’est pourquoi il est primordial d’être équipé des bons outils de gestion, qui permettent de suivre minutieusement chaque étape de la vente. Notes, rapports de visite, documents utiles ou suivi des appels et e-mails pourront être liés à un contrat ou une personne de contact, le tout à un seul et même endroit. Les données enregistrées en temps réel permettent d’avoir une vue d’ensemble des opérations et de l’évolution de la trésorerie (pipeline), afin de se mettre à l’abri de toute mauvaise surprise en fin de mois…et d’un litige avec le comptable.

Faire émerger les faits pertinents

L’analyse des données en temps réel s’applique autant aux ventes qu’à d’autres paramètres de l’activité : temps travaillé et donc temps facturable, taux de conversion à chaque phase du parcours client, résultats des équipes de vente. Il devient alors plus aisé, quand on a choisi le bon outil, de savoir où les processus opérationnels doivent être optimisés, et donc quels obstacles se dressent sur le chemin.
Les problématiques liées à la gestion du Big Data ont donné lieu à de nombreuses initiatives visant à faciliter la compréhension et l’exploitation des données. Si ces plateformes et outils de productivité sont perçus comme onéreux, c’est parce que l’offre s’est jusqu’ici adressée aux seuls grands groupes, étant taillée pour des systèmes volumineux. Mais les PME ont aussi leurs alliés pour appréhender les mégadonnées, et peuvent grâce à eux atteindre une incroyable vitesse de croissance !

Big Data et PME : la combinaison gagnante pour l’économie

Il n’est pas anodin que la BPI se soit penchée sur la question du Big Data et de son avantage pour les PME. Selon son étude, près de 100 000 entreprises peuvent devenir plus performantes avec le Big Data, si elles adoptent les outils adéquats. Et cependant, seules 20% d’entre elles étaient informées de cette réalité en 2015. Nous parlons pourtant d’un potentiel de mutation impressionnant dont les petites et moyennes entreprises peuvent se saisir avec plus de facilité que les grands groupes. Plus agiles, elles peuvent changer leurs processus et leur culture d’entreprise avec moins de difficultés que les grandes corporations. Une firme agricole peut par exemple faire appel à un outil de collectes et d’analyse de données pour exploiter les informations liées à son activité (météorologie, état des sols, rendement des cultures, etc). L’avènement d’un environnement entrepreneurial digital sera d’autant plus colossal s’il a lieu dans les PME que celles-ci constituent, en France notamment, la plus grande part de l’économie. Il est donc temps de délaisser les craintes liées au Big Data, au Cloud, à la difficulté présumée d’appréhender les outils numériques, et de se lancer à l’assaut de cette nouvelle richesse.