Pour éliminer la concurrence, quoi de mieux que de la racheter ? La plateforme de rendez-vous en ligne Doctolib, leader du secteur, rachète son principal rival Mondocteur, jusqu’alors propriété du groupe Lagardère.

Une opération qui s’inscrit dans la volonté de Lagardère de se recentrer sur l’édition et les boutiques d’aéroports. Le groupe avait annoncé la vente de son pôle e-santé, qui comprend Mondocteur et le site Doctissimo, pour 60 millions d’euros. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué, mais selon les informations du « Monde » il devrait se situer entre 45 et 50 millions.

La fusion des deux startup devrait permettre au nouveau groupe d’être présent chez 55 000 praticiens sur 550 000 professionnels du secteur médical en France, soit 10%. Doctolib qui revendique être le numéro 1 européen, devant le polonais DocPlanner, espère avec cette alliance devenir leader mondial. « Le nouveau groupe va poursuivre ses développements dans deux directions, créer des cabinets et des hôpitaux du futur plus humains, efficaces et connectés (…) et améliorer le parcours de soin des patients« , selon un communiqué Doctolib.

Doctolib (450 salariés) et Mondocteur (150 salariés) ont tous les deux été lancés en 2013. Le premier a rapidement dominé le second, notamment grâce à des contrats avec des hôpitaux publics dont l’AP-HP. Nous rassemblons nos équipes pour décupler nos forces et bâtir un plan de croissance commun plus ambitieux. « Depuis le premier jour, nous partageons avec MonDocteur la même volonté de créer les cabinets et les hôpitaux du futur et d’améliorer le parcours de soins des patients en s’appuyant sur les professionnels de santé, » a affirmé Stanislas Niox-Chateau, président et cofondateur de Doctolib, dans un post. Le nouvel ensemble prévoit d’employer 1000 salariés d’ici 2020.