L’automatisation et l’intelligence artificielle, rendues possible par les avancées technologiques sont des notions qui occupent une place très importante dans notre société actuelle.

C’est ce pourquoi Rusheng Zhang et ses collègues de l’Université Carnegie Mellon de Pittsburgh, des ingénieurs en automobile cherchent à obtenir une solution de substitution à cette signalisation routière, qu’ils jugent obsolète. Ainsi, certaines évolutions sont en passe de pointer le bout de leur nez. L’idée serait de débarrasser entièrement nos rues des feux de circulation et de les remplacer par un système virtuel qui réduirait considérablement les temps de déplacement.

Un tel système sans infrastructure présente plusieurs avantages comme la réduction des embouteillages, la réduction du coût élevé des feux de signalisation et des systèmes de contrôle de la circulation, de même que la réduction des émissions de carbone…

L’enjeu majeur pour Zhang et son équipe est de réussir à cordonner de manière virtuelle le flux de trafic à travers un carrefour où plusieurs routes se rejoignent.

Ces ingénieurs automobiles utilisent les systèmes de capteurs à courte portée qui sont de plus en plus souvent intégrés dans les véhicules modernes. Il s’agit d’un système de communication de « véhicule à véhicule » qui partage des données telles que les coordonnées GPS, la vitesse et la direction. Ces données sont transmises à un ordinateur de bord programmé grâce à l’algorithme en charge des feux de signalisation virtuels, qui délivre ensuite au conducteur un feu vert ou rouge qui s’affiche dans l’habitacle au niveau de la console centrale.

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Pour ce faire, la voiture doit être munie à l’intérieur de l’habitacle d’une tablette (iPad par exemple) où le feu virtuel sera visible, de capteurs et d’un boîtier permettant aux voitures de communiquer entre-elles. L’ordre de passage des voitures est contrôlé par l’algorithme en fonction de différentes données.

Lorsque deux voitures s’approchent d’un carrefour sur des routes différentes, l’algorithme élit un véhicule de tête qui a la priorité sur le carrefour. Une fois le premier véhicule passé, les autres peuvent s’engager lorsque le signal virtuel (à l’intérieur de l’habitacle) passe au vert.

Des tests ont été effectués sur un parking de Pittsburgh et les résultats préliminaires communiqués par l’Université Carnegie Mellon indiquent que les feux de circulation virtuels sont capables de coordonner la circulation aux intersections et de réduire «  le temps de déplacement de plus de 20% sur les routes dont les intersections ne sont pas signalées »

En revanche cette évolution ne va pas être facile à démocratiser. Les piétons seront concernés et si c’est le cas, devront toujours avoir leur smartphone dans la main pour savoir quand traverser. Or les plus jeunes comme les plus vieilles générations n’en sont pas forcément équipées. Enfin, il y a la question de savoir comment inclure les vieilles voitures, les motos et les bicyclettes qui ne sont pas équipées de capteurs, et donc de systèmes de communication de « véhicule à véhicule ».

Beaucoup de questions, mais peu de réponses pour le moment.

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