Facebook pourrait être condamné à une forte amende par la CNIL britannique pour avoir enfreint la loi sur la protection des données personnelles dans l’affaire Cambridge Analytica.

Lourde peine pour le géant des réseaux sociaux. Quelques mois après le scandale Cambridge Analytica et le détournement tentaculaire des données personnelles de 87 millions d’utilisateurs, Facebook écope de sa première amende. Le régulateur britannique de la protection des données (ICO), a annoncé vouloir infliger 500 000 livres d’amende (soit 565 000 euros) au réseau social.

L’ICO avait ouvert une enquête à la suite des révélations mêlant l’entreprise britannique Cambridge Analytica et Facebook. Dans un communiqué elle conclut « que Facebook avait enfreint la loi en omettant de protéger les données personnelles. Elle a également constaté que l’entreprise n’a pas fait preuve de transparence quant à la façon dont les données des personnes ont été recueillies par d’autres« . Le géant du net a 28 jours pour répondre à cette mise en demeure avant qu’une décision finale soit prise.

S’il s’agit de l’amende maximale dont dispose l’ICO, la somme reste dérisoire pour Facebook, qui d’après le Guardian, gagnait ce montant toute les 5 minutes et demie au premier trimestre 2018. Notons que cette amende aurait pu être bien supérieure. La nouvelle réglementation européenne sur la protection des données (RGPD) qui permet d’attribuer des amendes allant jusqu’à 4% du chiffre d’affaires n’a pas pu être appliqué, l’enquête ayant été ouverte avant son entrée en vigueur.

Les poursuites contre Facebook à la suite de l’affaire Cambridge Analytica ne vont cependant pas s’arrêter là. Au Royaume-Uni comme ailleurs d’autres enquêtes sont en cours et pourraient donner lieu à d’autres sanctions.