Récemment, nous vous informions que Twitter avait suspendu plus de 70 millions de comptes entre mai et juin. Ces suspensions font partie d’une vaste opération visant à supprimer les bots et les trolls du réseau social afin de protéger les utilisateurs, et limiter la diffusion de fake news.

Cette vaste opération de ménage nous a alertés, comme beaucoup d’autres médias, sur l’impact qu’elle pourrait avoir lors des prochains résultats trimestriels de Twitter. En effet, les actionnaires sont très attentifs au nombre d’utilisateurs actifs sur une plateforme et c’est souvent en partie ce qui amène des startups à une énorme valorisation. La bourse a d’ailleurs vite réagi et le cours de l’action du réseau a plongé, avant de remonter doucement.

Twitter en bourse

L’impact de l’information sur le cours Twitter

Conscient des conséquences que pourraient avoir ces doutes sur le long terme, Ned Segal, le CFO (Chief Financial Officer) de Twitter a rassuré tout le monde avec un tweet diffusé le 09 juillet au soir.

Pour faire simple, ces dizaines de millions de comptes suspendus ne sont même pas pris en comptes dans les statistiques du réseau social. Cela pour deux raisons principales. La première, c’est qu’il s’agit souvent de comptes inactifs depuis plus de 30 jours, donc non comptabilisés dans les utilisateurs actifs. La seconde raison, c’est que les outils développés par Twitter permettent de bloquer la création d’un compte suspect.

« Si nous supprimions 70 millions de comptes de nos statistiques, nous vous en informerions directement. Cet article reflète l’amélioration de la santé du service, » précisera Ned Segal dans un second tweet.

Néanmoins, le Washington Post avait également souligné le fait qu’une anonyme lui avait fait part de la constatation d’un déclin avéré sur le nombre d’utilisateurs actifs mensuel. Cela pourrait s’expliquer par le coup de balai effectué par Twitter sur l’utilisation de sa plateforme par les moins de 16 ans. En effet, avec la mise en place de la RGPD, le réseau social a bloqué les comptes dont la date d’anniversaire indiquait que l’utilisateur avait moins de 16 ans. Afin de le récupérer, les adolescent(e)s doivent avoir l’accord explicite de leurs parents qui devront passer par un formulaire en ligne.

D’un côté une meilleure protection des utilisateurs, de l’autre, une mise en conformité. Au final, Twitter ne subit rien, mais progresse bel et bien pour sceller les bases de son renouveau, maintenant qu’elle a renoué avec la rentabilité.