Dans notre première interview, avec Jérôme Tomasini, nous avons parlé des utilisateurs et de l’expérience qu’ils allaient vivre sur Twitter durant la Coupe du Monde. Les conversations et les partages de contenus sont déjà d’une telle ampleur que Twitter est devenu le plus grand stade du monde. Sur un autre volet, de nombreux éditeurs vont relayer des contenus et prendre part aux échanges autour de la compétition. C’est d’eux que nous parlons aujourd’hui.

Les publishers, qui vont aussi avoir un rôle à jouer, ils vont vouloir se greffer sur les conversations autour de cette Coupe du Monde. Quels sont les enjeux pour eux ?

Il y a deux enjeux, car il va y avoir différents types de publishers. Pour tous, ça va être l’occasion d’émerger dans la conversation. Ça va également être l’occasion aussi d’aller au-devant de nouvelles audiences. Sur Twitter, nous avons des utilisateurs qui sont jeunes, et aussi qui sont CSP+. Ces deux catégories sont surreprésentées. Il s’agit donc pour ces médias, d’une occasion d’aller les rencontrer, de parler avec eux pour pouvoir les toucher. Et évidemment pourquoi pas les attirer aussi vers leurs supports plus traditionnels. Ça, c’est la première raison.

La deuxième raison, c’est l’occasion pour certains de ces médias qui disposent de droits de retransmission de la compétition de partager des contenus qui sont issus de la télévision. Ils pourront alors les monétiser pour gagner de l’argent. Nous le remarquons depuis un certain temps déjà, la vidéo est vraiment en train d’émerger sur Twitter. Pour les publishers ça va devenir un format très intéressant.

Quelles solutions est-ce qu’ils peuvent utiliser ?

La vidéo c’est le format roi de Twitter. C’est le format que les utilisateurs aiment le plus partager et c’est ce que nous montrent les chiffres. Aujourd’hui, un tweet avec une vidéo est 6 fois plus partagé qu’un tweet avec une image. Nous avons 1,2 milliard de vidéos vues par jour sur Twitter. Ce qui est encore plus fascinant, c’est que 93 % de ces vidéos sont consommées sur mobile.
C’est un changement majeur comparé à il y a quelques années. Les publishers ont tout intérêt à prendre ce virage-là, s’ils veulent émerger dans les conversations et toucher de nouvelles audiences.
La vidéo c’est aussi un moyen pour eux de monétiser leur présence sur Twitter, en permettant à des marques de s’associer, via un pre-roll publicitaire, à leurs contenus. Elles peuvent ainsi toucher aussi de nouvelles audiences.

Sur Twitter, on va donc voir beaucoup de vidéos pendant la Coupe du Monde. Quels grands acteurs, est-ce qu’on va être amené à croiser ?

Nous avons noué des relations privilégiées avec trois acteurs majeurs de cette compétition.
Le premier c’est l’Équipe de France, avec la Fédération Française de Football qui vont tweeter des images coulisses, comme ils le font déjà régulièrement.
Le deuxième acteur c’est TF1, qui est un des diffuseurs officiels de la compétition. La chaîne va tweeter des extraits d’interviews avant, pendant, et après les matchs.
Enfin, beIN Sports va aussi tweeter des extraits de matchs lors de la première phase, et lors de la phase à élimination directe.

On a parlé des enjeux. On a parlé des formats. Quels sont tes conseils aux publishers ?

Alors, la première chose que je leur dirai, c’est déjà de tweeter régulièrement, et aussi d’impliquer leur rédaction et les différents ambassadeurs qu’ils peuvent avoir sur Twitter, et qui peuvent rassembler des communautés différentes. Premier conseil.
Mon deuxième conseil porte sur les formats. Il faut privilégier le format vidéo, parce que c’est celui qui se partage le plus, celui qui est le plus viral.
Ma troisième idée, c’est déjà aussi de rentrer dans les conversations, de participer aux discussions. Aussi, pourquoi pas, opter pour un ton un peu plus léger, et de raconter des histoires, d’ajouter de la valeur aux conversations.
C’est le meilleur moyen pour être remarquable.

Petit instant pronostic, on approche de France – Pérou, comment ça va se terminer d’après toi ?

Moi, je suis supporter marseillais, donc ma réponse… C’est un but de Florian Thauvin à la 80e. Pour libérer l’Équipe de France, et nous qualifier quasiment pour les huitièmes.