La société américaine Apple a discrètement modifié ses règles afin d’accentuer la protection des données des utilisateurs et de leurs contacts.

Comme l’a signalé Bloomberg dans un billet daté du 12 juin, Apple a modifié les règles de l’App Store afin que les développeurs profitent d’un accès plus limité aux données personnelles des utilisateurs. Plus spécifiquement, celles-ci concernent les noms et les numéros de téléphone, mais cela peut également comprendre des adresses et des photos. Néanmoins, aucune annonce officielle n’a accompagné cette modification, qui a donc eu lieu de manière discrète.

Grâce à cette mise à jour, les développeurs ne peuvent plus exploiter les informations issues des carnets d’adresses des utilisateurs de l’iPhone et en faire une base de données. Au-delà de la limitation à cet accès, la collecte, le partage ou la vente ne sont donc plus autorisés. Les développeurs peuvent toujours demander un accès à ces données aux utilisateurs, mais en spécifiant explicitement ce qu’ils vont en faire et en obtenant un consentement éclairé.

Cette décision fait suite au scandale Cambridge Analytica, dont Facebook et sa réputation ont beaucoup souffert, mais surtout au positionnement tranché du PDG d’Apple, Tim Cook. Suite aux révélations, il avait déclaré sur le sujet : « La possibilité qu’une personne puisse connaître ce que vous recherchez, avec qui vous êtes en contact, qui sont vos contacts, les choses que vous aimez ou détestez et tous les détails de votre vie, sont des choses qui de mon point de vue ne devraient pas exister ». De cette façon, il avait pu rappeler que le business model d’Apple n’est pas construit sur les revenus publicitaires et la récolte des données personnelles, contrairement à Google ou Facebook. Lors de sa conférence annuelle, la compagnie avait réitéré ses véhémences à l’égard du réseau social en indiquant que son navigateur Safari embarquerait des outils pour lutter contre le tracking publicitaire.

En somme, cette récente mise à jour résonne comme une manière de joindre, discrètement, l’acte à la parole.