Des hackers proches du gouvernement chinois auraient réussi à infiltrer le système d’un sous-traitant de la marine américaine. Ils auraient dérobé plusieurs centaines de gigaoctets de données secrètes, dont les plans d’un missile anti-navire.

Selon les informations du Washington Post, les pirates informatiques auraient agi entre janvier et février 2018, pour le compte du ministère chinois de la sécurité d’État (MSS). Ils opéraient dans une division de la province du Guangdong, où se situe un important département de piratage étranger du MSS.

La victime de cette cyberattaque, qui n’a pas été nommée par le journal américain, est un sous-traitant de l’US Navy basé à la Naval Undersea Warfare Center, à Newport sur la côte Est. 614 Go de données ont été volées sur leur serveur. Les hackers ont ainsi eu accès à des informations sur un projet secret lancé en 2012, dont le nom de code est « Sea Dragon ». Le Washington Post a accepté de ne pas révéler certains détails sur ce projet à la demande de la marine pour des raisons de sécurité nationale. Les officiels ont tout de même indiqué qu’il s’agissait d’un missile anti-navire supersonique qui pouvait être lancé d’un sous-marin.

Le FBI a ouvert une enquête en collaboration avec l’US Navy. La Chine a fait de la course à l’armement une de ses priorités pour prendre l’avantage et devenir la puissance dominante en Asie de l’Est. Selon le Washington Post, le gouvernement chinois déploie depuis longtemps ses efforts en matière de technologie militaire et ce ne serait pas la première fois qu’il utilise ce genre de méthodes. Ces révélations montrent une nouvelle fois que la cybersécurité représente un enjeu majeur.