En diffusant la finale de la Ligue Europa en mai dernier, M6 a généré un record d’audience fédérant près de 7 millions de téléspectateurs devant leurs écrans. Si les gros matchs réussissent encore à fortement mobiliser les fans, les stades font néanmoins face à une baisse de fréquentation importante, concurrencés par la télévision, le streaming ou les bars à thème, plus accessibles et moins contraignants. À quelques jours de la Coupe du Monde en Russie, ces temples modernes doivent donc miser sur leur transformation digitale pour faire revenir le grand public dans l’arène et ce tout au long de l’année. La reconquête se fera par l’expérience utilisateur, ou ne se fera pas !

En 2017, si le taux de remplissage moyen des stades lors des premières journées de Ligue 1 en France était de 68,2 % , des villes comme Toulouse ou encore Monaco ont eu plus de mal à faire le plein. Dans les rangs du Paris Saint-Germain, ce taux culminait quand même à 99 % digne des stades allemands et britanniques ! Au-delà de la tête d’affiche, cette inégalité dans le remplissage se justifie notamment par l’investissement du Parc des Princes dans la numérisation de ses services offrant une solution de connectivité Wi-Fi pour permettre aux spectateurs de vivre une expérience unique. Cette facilité d’accès au web a permis à la fois de satisfaire la boulimie d’hyper-connexion des spectateurs, mais également de favoriser les partages d’expérience via les réseaux sociaux transformant les aficionados de sport en ambassadeurs d’un jour pour le club comme pour le stade.

L’expérience utilisateur, clé de voûte de l’attractivité des stades

Une puissante connectivité va donc permettre aux stades de développer un contre-pouvoir crucial face à la multiplicité croissante d’offres concurrentes moins onéreuses.

Live vidéo, replay d’actions depuis le mobile, jeux concours en temps réel ou commandes de snacks sans quitter son siège : le Wi-Fi permet également de mettre en place une offre de services personnalisés, garants d’une expérience utilisateur réussie. Le principe est simple : séduire le public en transformant le match en véritable spectacle dans la lignée de la stratégie adoptée par la NBA, dont les matchs s’inscrivent dans un show plus global et une expérience unique, mais également de l’e-sport, qui s’est structuré dès ses débuts autour d’une stratégie phygitale (combinant physique et digital).

Cette dimension immersive transforme le spectateur jusqu’alors passif en acteur de l’événement. C’est un outil différenciant, un catalyseur de fidélisation, d’attractivité… et donc de fréquentation.

Le premier pas vers cette stratégie : connaître son spectateur

L’ère du mobile dans laquelle nous sommes entrés, combinée à la toute-puissance du digital, fait de la data l’outil central de cette nouvelle économie. Les données regorgent en effet d’informations pertinentes et indispensables pour repenser le marketing sportif autour de stratégies ciblées et engageantes, couplées à la puissance du temps réel. Il s’agit, pour les stades, de se réapproprier la data des spectateurs pour leur offrir une expérience sur-mesure.

Face aux baisses de fréquentation, les stades ont tout intérêt à miser sur la puissance du Wi-Fi pour amorcer leur transformation digitale et redevenir les lieux fédérateurs qu’ils étaient autrefois. Pour remporter cette bataille, l’expérience utilisateur est la meilleure porte d’entrée. Cette problématique a déjà été prise en compte par l’UEFA qui a imposé l’intégration d’une offre de connectivité aux stades français lors de l’Euro 2016.