Le nouveau CEO de Uber, Dara Khosrowshahi, a déclaré sur la scène de la Code Conference être en discussion avec Waymo (Google) pour ajouter leurs voitures dans son application.

Du procès à la collaboration, il n’aura fallu que quelques mois pour que les deux firmes se rabibochent et se préparent à partager leurs solutions. En effet, le 13 février un accord amiable avait été trouvé entre Waymo et Uber à la suite d’une procédure judiciaire pour vol de propriété industrielle. En recrutant un ancien salarié de la société détenue par Alphabet, maison-mère de Google, Uber avait exploité huit brevets de technologie Lidar. Cette technologie étant stratégique pour le déplacement de véhicules autonomes, elle n’a pourtant pas empêché le décès d’une cycliste aux États-Unis. En mars, peu de temps après l’accord passé, Uber avait déjà émis le souhait d’intégrer Waymo à son application. Dara Khosrowshahi a émis à nouveau ce souhait cette semaine.

Le CEO a déclaré être en « discussion » avec la succursale de Google. De plus, les récents déboires avec sa propre technologie de voiture autonome poussent Uber à repenser son approche. « En réalité, je pense que nous n’allons pas chercher à posséder la technologie nous-mêmes. Nous accorderons des licences à des tiers, » a-t-il déclaré.

Uber souhaite également devenir un peu plus horizontal en s’ouvrant à d’autres organismes tiers. Par exemple, la société espère proposer d’ici peu des tickets pour utiliser le BART (Bay Area Rapid Transit) de San Francisco. Donc pourquoi pas plus tard retrouver la RATP, ou les transports en commun d’autres grandes villes ?

Ces déclarations peuvent sembler anodines, mais il n’en est rien. Uber semble vouloir se muer en Amazon du transport. Son objectif : intégrer le plus de services possible. Il y a déjà le fret, les berlines, le covoiturage, alors pourquoi pas demain avoir des voitures autonomes, des transports en commun, des billets de train, des billets d’avion, le tout état centralisé dans une seule et même application.

Certainement, les projets d’introduction en bourse d’Uber d’ici 3 ans n’y sont pas pour rien.