Lors d’une conférence, la numéro 2 de Facebook, Sheryl Sandberg a révélé que Facebook n’avait pas vu venir Cambridge Analytica car la plateforme n’avait pas imaginé une telle menace.

Lors de la conférence annuelle Code qui s’est tenue en Californie le mardi 29 mai, la directrice des opérations Sheryl Sandberg a indiqué que Facebook n’avait pas imaginé que Cambridge Analytica puisse abuser du réseau social de la sorte. Au sujet de cette utilisation abusive, elle a déclaré : « Nous n’avons pas vu venir un autre type de menace plus insidieuse, mais une fois que nous l’avons vu, nous avons publié un livre blanc et apporté une série de changements ». De fait, elle a tenu à préciser que la plateforme prenait d’importantes mesures pour éviter les influences extérieures lors des élections américaines de mi-mandat se tenant cette année.

Si les équipes de Facebook n’ont pas vu un tel scandale arriver, c’est principalement parce que les menaces évoluent avec les années. En 2016, celles-ci semblaient se basées majoritairement sur des techniques de spamming ou de phishing. De fait, les problématiques de sécurité des entreprises étaient liées à des événements tels que le piratage de Sony Pictures Entertainment. En 2014, la filiale du groupe japonais a été victime d’un des plus importants vol de données informatiques ayant jamais eu lieu aux États-Unis. Après une enquête approfondie du FBI, il semblerait que le régime nord-coréen ait été très largement impliqué dans le piratage des données. Compte tenu de ces problématiques, Facebook, s’est finalement concentré sur le sujet sans imaginer qu’une difficulté justement « plus insidieuse » pourraient faire son apparition.

Lors de la conférence, Sheryl Sandberg a précisé que le réseau social continuait d’enquêter puisque « jusqu’à ce jour, nous [Facebook] ne savons toujours pas quelles données Cambridge Analytica avait ».

Concernant les critiques du PDG d’Apple Tim Cook, Sandberg a annoncé que Facebook était « respectueusement en désaccord », faisant ainsi écho au récent commentaire de Zuckerberg qui qualifiait les accusations d’ « extrêmement désinvoltes ».

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