L’accident survenu le 19 mars dernier causant le décès d’une femme de 49 ans à Tempe en Arizona fait beaucoup parler. Le dernier rapport conduit par le Bureau National de la Sécurité des transports (NTSB) confirme que la voiture autonome Uber a détecté la piétonne 6 secondes avant de la percuter.

Pour rappel, le véhicule avait été réglé de manière à ne pas réagir, entraînant ainsi l’absence de réaction immédiate. Uber explique que « les manoeuvres de freinage d’urgence ne sont pas activées lorsque le véhicule est sous contrôle informatique, afin de réduire le risque de comportement erratique du véhicule. » Si le freinage d’urgence avait été activé, il aurait été déclenché, 1,3 secondes avant que la voiture heurte la femme.
Le rapport explique que les voitures autonomes d’Uber ne sont pas conçues pour freiner automatiquement, la voiture dépendait donc de l’opératrice qui peut (re)prendre le contrôle du véhicule à n’importe quel moment en appuyant sur la pédale de frein, l’accélérateur ou encore le bouton de désactivation. Mais, le système n’est pas conçu pour alerter l’opérateur. Moins d’une seconde avant l’impact, l’opératrice a commencé à freiner avant de heurter la femme, que la voiture avait identifié bien avant.

Suite à la publication du rapport Uber s’est exprimé « Au cours des deux derniers mois, nous avons travaillé en étroite collaboration avec le NTSB. Alors que leur enquête se poursuit, nous avons entrepris notre propre examen de la sécurité de notre programme de véhicules autonomes. Nous avons également invité l’ancien président du NTSB, Christopher Hart, à nous conseiller sur notre culture globale de sécurité, et nous sommes impatients d’en partager davantage sur les changements que nous apporterons au cours des prochaines semaines. »

Uber a depuis cet accident décidé d’arrêter les tests de voitures autonomes.