L’homme à l’origine du scandale Cambridge Analytica, fait de nouvelles déclarations à propos du rôle de la société dans l’élection de Donald Trump. Il a également fourni de nouveaux documents concernant une possible ingérence russe.

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Le lanceur d’alerte, Christopher Wylie, était entendu mercredi par le comité judiciaire du Sénat américain dans le cadre d’une audition concernant l’interférence de la société Cambridge Analytica dans l’élection présidentielle de 2016. L’homme avait travaillé pour la société SCL, filiale de Cambridge Analytica, avant de dénoncer leurs pratiques.

Au cours d’un entretien de 3 heures, Christopher Wylie, a longuement détaillé la stratégie utilisait par Cambridge Analytica lors de la campagne de Donald Trump. D’après lui, Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump, souhaitait utiliser les données personnelles de millions d’américains dans le but de créer une « guerre culturelle ». Le but était de se servir de Cambridge Analytica pour définir des profils susceptibles de voter pour le candidat Républicain. Ces profils étaient ensuite inondés de messages politiques afin d’exploiter les tensions raciales et d’instaurer un climat de paranoïa.

Christopher Wylie a également dénoncé des discussions concernant le ciblage de la population afro-américaine, plutôt acquise aux Démocrates, afin de les dissuader d’aller voter. « Une des raisons qui m’a poussé à partir fut les premières discussions sur la dissuasion des électeurs. J’ai vu des documents et je me souviens de conversations qui visaient les électeurs afro-américains, » a déclaré le lanceur d’alerte.

Il a également affirmé que les renseignements russes (FSB) avait eu accès aux données récoltées par Cambridge Analytica. La société aurait eu recours à des chercheurs russes et aurait partagé des données avec des entreprises et des cadres liés aux FSB.

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