Le week-end dernier, les autorités chinoises ont révélé être capable de récupérer des messages supprimés de l’application WeChat. Cette révélation n’est pas surprenante, mais il est rare qu’un gouvernement ou une entreprise reconnaissance publiquement ce genre de fait.

La révélation s’est faite samedi dernier sur les réseaux sociaux. Une commission anti-corruption de la province de Hefei a publié qu’elle avait « récupéré une série de conversation WeChat supprimées » dans le cadre d’une enquête. Dimanche le post a été supprimé, mais plusieurs personnes ont pu le voir et ainsi comprendre que Tencent malgré son déni, stocke les historiques de ses utilisateurs.

L’entreprise a expliqué dans un communiqué « WeChat ne stocke pas d’historique de chat – ils sont stockés uniquement sur les téléphones et ordinateurs des utilisateurs. » Bien entendu, les détails techniques du stockage n’ont pas été fournis. On peut ainsi se demander si les messages sont bien cryptés ou encore s’il est réellement possible pour un utilisateur de WeChat de supprimer définitivement ses messages de la plate-forme.

Cette révélation qui fait de WeChat un outil de surveillance gouvernementale survient alors que la Chine a récemment commencé à classer ses citoyens selon un système de crédit social tout droit sorti de la série Black Mirror et que les habitants sont de plus en plus épiés. Mais surtout alors que le RGPD va entrer en vigueur dans moins de trois semaines et que de nombreuses entreprises opérant en Europe ne sont toujours pas conformes au règlement.

Source