Après avoir annoncé qu’une enquête serait ouverte en novembre 2017, la Commission des jeux de hasard belge a tranché : les loot box, que l’on retrouve de plus en plus souvent dans les jeux vidéo, peuvent être associées à la définition légale des jeux de hasard. Cependant, plutôt que de se lancer immédiatement dans des poursuites judiciaires, l’état belge préfère entamer un dialogue avec les éditeurs concernés et trouver une solution. Cette nouvelle prise de position intervient quelques jours à peine après celle prise par les Pays-Bas sur le même sujet.
Il aura fallu près de 5 mois de travail sur les licences Overwatch, Star Wars Battlefront II, FIFA 18 et Counter-Strike : Global Offensive, pour que les ingénieurs, juristes et spécialistes IT, qui travaillent à la Commission des jeux, rendent leur verdict final. Ces derniers estiment que les loot box payantes, généralement associée à des microtransactions, sont des jeux de hasard. Par conséquent, et pour faire rapidement face au développement de ce phénomène, de nombreuses recommandations ont été adressées aux professionnels du jeu vidéo.
D’après la déclaration faite par le ministre de la Justice belge, Koen Geens, en l’absence de réaction des principaux intéressés, une approche pénale sera mise en place. Pour ce type d’infraction, la sanction infligée aux contrevenants prend la forme d’une de peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans ainsi que d’une série d’amendes dont le montant peut atteindre 800 000 euros. Cette prise de conscience fait suite au tollé, provoqué chez les joueurs européens, lors de la sortie de Star Wars Battlefront II. Même si depuis, EA a apporté de nombreux changements au fonctionnement initial des loots box, ce n’est pas le cas des autres éditeurs de jeux vidéo. Enfin, le fait que des mineurs aient accès à ce type d’interaction pourrait entraîner des sanctions encore plus sévères.