Andrew Chepaitis, un entrepreneur américain a créé ELIA Frames un nouvel alphabet tactile plus intuitif et accessible que le braille. Alors que seulement 1% des malvoyants et 15% des aveugles seraient capables de lire le Braille à cause d’un apprentissage complexe, ELIA Frames a pour but  de le remplacer.

C’est l’expérience de sa grand-mère atteinte d’une dégénérescence oculaire qui va conduire Andrew Chepaitis à fonder ELIA Life Technology 13 ans plus tard, dans le but d’inventer une alternative de lecture tactile plus simple à apprendre. Selon l’entreprise, ELIA Frames permettrait de maîtriser la méthode en seulement quelques heures contre plusieurs mois pour le braille.

Pour concevoir cette police, Andrew Chepaitis s’est tout simplement appuyé sur notre alphabet. Ce qui permet ainsi aux personnes malvoyantes nées voyantes, qui représentent la majorité, de ne pas partir de zéro. La principale difficulté du braille était de parvenir à distinguer deux lettres dans un même mot. ELIA Frames a trouvé une solution. Toutes les lettres sont entourées d’un cadre rond ou carré, une méthode qui permet de déterminer de façon claire quand une lettre commence et quand elle finit.

« La raison pour laquelle Braille utilisait des points était que la façon la plus facile de créer un alphabet tactile était de prendre la pointe d’un stylo et de pousser dans un morceau de papier. C’était génial. C’était une révolution. »explique Andrew Chepaitis. Mais selon lui, la technologie permet aujourd’hui de perfectionner la lecture tactile.

Jusqu’à présent, une imprimante personnalisée est nécessaire pour créer des documents avec la police ELIA Frames mais l’entreprise espère mettre au point une version commerciale. Afin d’y parvenir, Andrew Chepaitis a lancé une collecte de fonds sur la plateforme de financement participatif, Kickstarter. Reste la question de l’accessibilité et donc du prix de cette technologie.