Suite à l’affaire Cambridge Analytica, Mark Zuckerberg avait annoncé que les règles RGPD ne serait pas étendue au monde entier, car Facebook appliquera le RGPD à sa manière. La semaine dernière Facebook a admis collecter les données personnelles des non-utilisateurs du réseau social, l’entreprise reste dans une position assez délicate, plus d’un mois après l’éclatement du scandale. Depuis quelques jours, les utilisateurs européens de Facebook reçoivent un message de la part de Facebook afin de vérifier leurs paramètres sur les données personnelles, suite à l’arrivée proche du RGPD.

Comme on peut le voir ci-dessous, dans ce message, il est question de reconnaissance faciale.
Facebook incite ses utilisateurs à accepter la reconnaissance faciale

En 2012, la fonctionnalité a été désactivée suite à diverses polémiques et procédures lancées auprès d’organismes européens de protection des données. En ré-introduisant la fonctionnalité, Facebook espère ainsi convaincre ses utilisateurs de manière « volontaire », bien que le chemin que les utilisateurs doivent faire est quelque peu manipulé. Si vous ne souhaitez pas activer la fonctionnalité, Facebook tentera malgré tout de vous convaincre en vous donnant des exemples forts pour vous faire changer d’avis.

En fait, en l’activant, vous permettez à Facebook de « comprendre quand est-ce que vous apparaissez sur des photos, des vidéos et dans l’appareil photo  » mais surtout « cela nous permet de vous protéger contre l’utilisation de votre photo par des personnes que vous ne connaissez pas, de trouver et de vous montrer des photos sur lesquelles vous êtes, mais où vous n’avez pas été identifié[e], de dire aux personnes malvoyantes qui se trouve sur une photo ou une vidéo et de vous suggérer des personnes à identifier. » En utilisant la peur et très délicatement la menace, Facebook pense que les utilisateurs accepteront à contre-coeur, cela reste à voir.

Le consentement étant l’un des quatre piliers du RGPD, il semblerait que le processus mis en place par Facebook ne correspondent pas vraiment au règlement, mais plutôt à une manipulation de la prise de décision humaine. L’occasion pour Facebook de récupérer toujours plus d’informations, comme si elle n’en avait pas assez sur nous…

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