Le réseau social de Zuckerberg a finalement admis qu’il recueillait les données personnelles d’utilisateurs qui ne possèdent pas de compte sur la plateforme.

Le 11 avril, lors sa deuxième journée d’audition devant le Congrès, Mark Zuckerberg a été interrogé sur ce que l’on appelle les « shadow profiles », ou profils fantômes. Pour rappel, ces derniers définissent une pratique qui consiste à collecter les données personnelles d’internautes qui ne sont pas inscrits sur Facebook. De fait, le réseau social possède des informations sur des personnes qui ne se sont jamais inscrites sur la plateforme.

À cette question, le PDG de Facebook avait apporté une réponse en demie-teinte, laissant entendre qu’il n’était pas « familier » avec le terme de « shadow profiles ». Si Zuckerberg avait également indiqué recueillir « des données sur les personnes qui ne se sont pas inscrites sur Facebook pour des raisons de sécurité », il n’avait alors pas donné plus de précisions. Le 16 avril, le product management director de Facebook, David Baser a finalement partagé un billet qui en dit plus sur la pratique et ses raisons.

Ainsi, le réseau social indique qu’il collecte effectivement des données personnelles sur les non-utilisateurs du réseau social. Pour se faire, plusieurs méthodes sont employées. D’une part, il suffit qu’une personne qui a votre contact, numéro de téléphone ou adresse email par exemple, ait accepté de partager son répertoire avec Facebook pour que ce dernier collecte cette donnée sur vous. Facebook recueille également des données par le biais des boutons « J’aime » ou « Partager ». La plateforme se justifie en indiquant que ces données servent à « apporter nos services [les boutons] à ces sites ou ces apps ; améliorer la sécurité sur Facebook, et améliorer nos produits et services ». Si David Baser répète que Facebook ne « ven[d] pas les données des gens », il n’en reste pas moins que l’amélioration des services consiste aussi à perfectionner les ciblages publicitaires. Le réseau social ne précise pas non plus exactement le type des données collectées.

Comme le rappelle Le Monde, c’est également l’une des premières fois que Facebook mentionne directement la concurrence dans sa ligne de défense. David Baser indique dans son billet que les entreprises Amazon, Google, Twitter, ou encore Pinterest et LinkedIn « proposent ce type de services et, comme Facebook, elles obtiennent aussi des informations de la part des apps et des sites qui les utilisent ».

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