Ce mardi, Mark Zuckerberg témoignera devant le Sénat. Le lendemain c’est face au Congrès qu’il s’exprimera. Traditionnel habitué du sweat à capuche, le fondateur de Facebook aurait troqué ses habits de tous les jours pour un costume. L’objectif de ces témoignages est de s’excuser des faux pas de Facebook, mais surtout rassurer le Congrès.

Pour préparer ses prises de paroles, Zuckerberg aurait même fait appel à une équipe d’expert et pris « un cours intensif d’humilité et de charme », car le jeune homme est plutôt mal à l’aise en public. Cet exercice sera également un test pour le patron de Facebook, que beaucoup souhaitent voir partir. D’autant plus que de nombreux employés de l’entreprise ont commencé à remettre en question le leadership du patron, alors que le scandale Cambridge Analytica s’amplifiait.

Son texte d’intervention a été publié ce lundi. Dans ce document de 7 pages on découvre les différents points que Mark Zuckerberg souhaite aborder. Sans grand étonnement, il s’excusera (encore) et expliquera avoir fait « une erreur personnelle » en n’ayant pas fait assez pour lutter contre les mauvais usages du réseau, notamment lors des élections américaines ou avec Cambridge Analytica. Il a ainsi écrit aue « nous n’avons pas pris une vision assez large de notre responsabilité, et c’était une grosse erreur. C’était mon erreur, et je suis désolé. J’ai démarré Facebook, je le dirige, et je suis responsable de ce qui se passe ici.» Il rappelle cependant que « Facebook est une entreprise idéaliste et optimiste » dont le but est de connecter les gens à travers le monde grâce à différents outils. D’après lui, « il faudra un certain temps pour travailler à tous les changements que nous devons apporter, mais je m’engage à faire les choses correctement. Cela comprend l’amélioration de la façon dont nous protégeons les informations des gens et protéger les élections dans le monde entier. »

Pour Cambridge Analytica, il explique que Facebook a essayé de comprendre ce qu’il s’est passé, afin que cela ne se reproduise plus jamais. L’histoire est ré-expliquée et le plan d’action ré-annoncé, on (re)découvre ainsi les différentes mesures prises par le réseau social comme la restriction des données pour les développeurs d’applications, la notification des personnes touchées par le scandale ou encore les enquêtes faites sur les différentes applications suspectes.

Pour les élections russes, Mark Zuckerberg reconnaîtra « nous avons été trop lents pour repérer et réagir aux interférences russes, et nous travaillons dur pour nous améliorer. » Mark Zuckerberg explique que durant d’autres élections Facebook a été efficace et a par exemple supprimé 30 000 faux comptes en France et plus récemment supprimé d’autres comptes et pages lié à l’Internet Research Agency. De plus en plus de personnes travaillent sur la sécurité et la vérification du contenus. Les prochains annonceurs souhaitant lancer des campagnes publicitaires devront être autorisés, ils devront ainsi confirmer leur identité et leur localisation. Il rappelle également que Facebook joue un rôle important dans les élections en permettant d’avoir des discussions ouvertes, qui n’auraient peut-être jamais vues le jour offline.

Pour finir, il insiste sur le fait que SA priorité est « la mission sociale, de connecter les gens, de construire des communautés et de rapprocher le monde ». Alors convaincu ? Pour ma part, pas vraiment, il me semble que ce soit toujours et encore le même discours. Le plus intéressant sera de voir les réponses de Zuckerberg aux questions du comité !