L’entreprise a indiqué qu’elle supprimait finalement son annuaire inversé de Facebook. Dans la foulée, le réseau social modifie les paramètres liés à la collecte de données des utilisateurs Android.

Pour rappel, il a été révélé le mois dernier que Facebook collectait toute une série de données issues des smartphones utilisant l’OS Android. De fait, la plateforme enregistrait tous les appels ainsi que les SMS. Un utilisateur avait ainsi constaté que son fichier de données Facebook contenait des enregistrements de tous ses appels et de ses messages. Si ces datas ne sont pas volées aux utilisateurs, le paramètre ne semble pas être apparu de façon assez clair aux utilisateurs pour qu’ils en comprennent les conséquences. De fait, il suffisait de valider l’autorisation d’accès aux contacts pour que le réseau social fasse le reste.

Ainsi, Mike Schroepfer, Chief Technology Officer de Facebook a indiqué que sa manière de collecter ces données allait évoluer : « Nous avons examiné cette fonctionnalité pour confirmer que Facebook ne recueille pas le contenu des messages – et supprimera tous les journaux de bord de plus d’un an ». Les heures des appels, par exemple, ne seront plus collectées par la plateforme.

Quant à l’annuaire inversé, il permettait de retrouver le profil d’une personne en indiquant son numéro de téléphone ou son adresse email. Activé par défaut, l’annuaire permettait à n’importe qui possèdent l’une de ces informations de vous retrouvez facilement. Une vraie problématique qui entravait la vie privée des utilisateurs. De fait, Facebook a annoncé qu’il supprimait désormais sa fameuse fonctionnalité.

Si Mike Schroepfer tente de justifier l’existence de l’annuaire, il en indique toutefois la fin : « Jusqu’à aujourd’hui, les gens pouvaient entrer le numéro de téléphone ou l’adresse e-mail d’une autre personne dans la recherche sur Facebook pour les trouver. Cela a été particulièrement utile pour trouver vos amis dans des langues qui demandent plus d’efforts pour taper un nom complet, ou où beaucoup de gens ont le même nom. Au Bangladesh, par exemple, cette fonctionnalité représente 7% de toutes les recherches […] Nous avons donc désactivé cette fonctionnalité ».

De la même façon, le réseau social a admis que cette fonctionnalité avait pu être utilisée par des « acteurs malveillants » pour « pour récupérer les informations du profil public. […] Compte tenu de l’ampleur et de la sophistication de l’activité que nous avons vue, nous croyons que la plupart des gens sur Facebook auraient pu voir leur profil public récupéré de cette façon ».

De façon générale, la suppression liée aux numéros de téléphone s’inscrit dans une démarche plus large de Facebook. En pleine tourmente à cause du scandale Cambridge Analytica, ce dernier tente tant bien que mal de se racheter une conduite et de modifier sa collecte et gestion des données personnelles.

Source : The Verge et Presse-Citron