Facebook renforce sa présence à Washington, siège du Congrès américain. The Guardian a en effet remarqué que le réseau social venait de publier 12 nouvelles offres d’emploi en affaires publiques dans la capitale américaine. Et ce, alors que Mark Zuckerberg s’apprête à aller témoigner devant la Commission de l’énergie et du commerce du Congrès américain, vraisemblablement en avril – il a refusé de le faire devant le comité britannique, proposant plutôt d’envoyer d’autres responsables de l’entreprise.

Facebook va en effet avoir besoin de soutiens au siège du pouvoir législatif américain après l’affaire Cambridge Analytica qui le secoue violemment depuis ces derniers jours (Retrouvez notre dossier pour tout comprendre sur la plus grande crise de l’histoire de Facebook). Plus de 50 millions de profils ont été récupérés via Facebook sans le consentement des utilisateurs par une firme d’analyse de données qui a notamment oeuvré pour la campagne de Donald Trump. Sans compter les accusations d’ingérence russe lors de cette même élection présidentielle.

11 millions de dollars de lobbying l’an passé

Le quotidien britannique rappelle qu’en 2017, Facebook avait dépensé plus de 11 millions de dollars dans ses efforts de lobbying à Washington, ce qui avait déjà représenté une hausse de 3 millions de dollars par rapport à l’année précédente. En 2009, ce budget ne représentait que 200 000 dollars. Ce montant reste tout de même moins élevé que les 18 millions de dollars déployés par Google, l’autre GAFA, en 2017.

Par le passé, Facebook a également soutenu des politiques américains de tout bord. En 2016, le réseau social avait donné plus de 500 000 $ à des candidats pour leur campagne (dont 55% pour des Républicains).

La firme de Menlo Park multiplie depuis ces derniers jours les efforts pour éteindre la polémique et préserver son image. Mark Zuckerberg avait présenté ses excuses et reconnu des erreurs quelques jours après la révélation de l’affaire, après un long silence. Facebook s’était aussi payé une page entière d’excuse dans plusieurs médias anglo-saxons.

Devant la vindicte et les appels au #DeleteFacebook, le réseau social a également pris des mesures techniques en facilitant la suppression des données personnelles ou en limitant les données accessibles par les annonceurs.

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