Après une tentative de plusieurs années, la compagnie de VTC américaine Uber abandonne finalement un marché qui lui semblait pourtant prometteur, l’Asie du Sud-Est. Ses activités seront cédées à son concurrent direct Grab.

Uber a récemment fait part de sa volonté de se retirer du marché de l’Asie du Sud Est, mentionnant une concurrence beaucoup trop féroce pour qu’il puisse réellement espérer faire des profits. Présente depuis plusieurs années en Asie, la société a indiqué le 25 mars qu’elle cédait ses activités à l’un de ses principaux concurrents du territoire, le singapourien Grab. Pour rappel, ce dernier comptabilise pas moins de 2,1 millions de chauffeurs dans la zone concernée.

Ce n’est pas la première fois que le groupe prend une telle décision, puisqu’User avait finalement quitté la Chine au profit de Didi Chuxing. À ce sujet, l’accord sera similaire à celui signé avec dernier en 2016. De fait, la compagnie américaine accepte de céder ses activités concernant UberEats et le transport. En échange, Grab ouvre son capital à hauteur de 27,5% et accepte que le CEO Dara Khosrowshahi siège au conseil d’administration. Si l’accord peut sembler relativement équitable, c’est principalement le japonais SoftBank qui en profitera puisque la holding est actionnaire des deux entités.

Pour rappel, le marché asiatique (Sud-Est) représente pas moins de 640 millions de personnes, soit un potentiel énorme pour une entreprise comme Uber. Bien que l’accord lui permette d’accéder au conseil, l’on imagine que la décision a été difficile pour la firme, qui abandonne ainsi un territoire dont le besoin grandit chaque année. Néanmoins, l’entreprise conserve ses activités en Inde, pays qui constitue actuellement l’un de ses principaux marchés.

Actuellement, Uber ne fait non pas parler de lui en raison de ses activités en Asie, mais principalement à cause de l’accident mortel impliquant l’un de ses véhicules autonomes. Mis à mal par l’événement, l’entreprise a décidé de suspendre les tests jusqu’à nouvel ordre.

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