Amnesty International s’attaque à la responsabilité de twitter dans le harcèlement des femmes.

Menaces de mort ou de viol, propos sexistes, racistes, transphobes ou homophobes… Dans une enquête de 77 pages, menée pendant seize mois, l’organisation pointe du doigt les faiblesses du réseau social, à prévenir les contenus hostiles envers les femmes. Amnesty International déplore le manque de mesures de la part de Twitter et l’enjoint à prendre des actions rapides.

Dans ce rapport, Amesty International a mené plusieurs enquêtes quantitatives et qualitatives, comprenant des entretiens avec 86 femmes publiques (personnalités politiques, journalistes, activistes, blogueuses, écrivains…). L’expérience révèle que si toutes les femmes sont susceptibles d’être victimes de tweets toxiques, les plus prises pour cible sont celles qui expriment clairement leur opinion en raison de leur engagement militant ou de leur profession. L’organisation s’inquiète aussi de l’acharnement spécifique dont sont victimes les femmes faisant partie d’une minorité. « L’étude souligne l’expérience particulière de violences et d’outrages subis sur Twitter par les femmes de couleur, de minorités ethniques ou religieuses, lesbiennes, bisexuelles ou transgenres (comme les personnes non-binaires) et les femmes avec un handicap » écrit le rapport.

Les formes de violences subies par les utilisatrices de Twitter peuvent être multiples. De la menace isolée au harcèlement quotidien en passant le « doxing », qui consiste à publier des informations personnelles sur internet. Autant d’attitudes qui peuvent avoir de véritables conséquences psychologiques sur les victimes mais également créer un climat d’auto-censure de la part de ces femmes. D’après l’organisation, « la violence et les abus dont sont victimes de nombreuses femmes sur Twitter ont un effet préjudiciable sur leur droit de s’exprimer de manière égale, librement et sans crainte. »

Twitter est souvent critiqué pour son manque d’efficacité face au cyber-harcelement. Début mars Jack Dorsey, PDG de Twitter, a d’ailleurs fait appel à ses utilisateurs pour trouver une solution.

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