Elon Musk est, comme à son habitude, sur tous les fronts. Quelques jours à peine après le 50e lancement de sa fusée Falcon 9, le fondateur de Tesla annonçait sur Instagram la première livraison de ses camions électriques.

Sous la photo des deux camions en question, Elon Musk précise qu’il s’agit d’une livraison interne. En effet, ces derniers vont transporter des batteries Tesla entre l’usine de fabrication de batteries de la marque, la Gigafactory, dans le Nevada, et celle de voitures, en Californie.

Ce trajet de 390 kilomètres peut, en théorie, être effectué sans besoin de recharger les batteries. Lors de la présentation de son semi-remorque électrique, en novembre dernier, Elon Musk avait en effet précisé que son autonomie serait de 800 km.

Les camions électriques de Tesla commencent donc déjà à rouler… mais leur production industrielle n’est pas prévue avant début 2019 (s’il n’y a pas de retard). Cela n’a pas empêché des clients de lancer des pré-commandes, dans l’optique de diminuer leur empreinte carbone, à l’image d’UPS, de PepsiCo ou encore Bee’ah.

Commercialisé entre 150 000 $ et 180 000 $ l’unité, ce semi-remorque 100% électrique pourrait être rentabilisé en moins de deux ans à en croire le président de DHL Supply, Jim Monkmeyer, « en se basant sur la réduction de la consommation d’énergie et des coûts d’entretien ».

Un secteur très concurrentiel

Le marché du transport routier, à l’image de celui sur la voiture autonome, semble être un enjeu majeur pour les géants du numérique qui multiplient les innovations en la matière.

La semaine dernière, c’est Uber qui annonçait qu’elle avait commencé à faire rouler ses camions autonomes en Arizona. La compagnie de VTC n’en est pas à son coup d’essai. Fin 2016, elle lançait Uber Freight, une application sur la modèle de son service de voitures avec chauffeurs, à destination des transporteurs. L’an dernier, Waymo, la filiale de Google, dévoilait son intentions de produire, elle aussi, des camions sans chauffeur. La bataille est lancée.