La startup américaine Magic Leap a levé plus de 400 millions de dollars auprès du fonds d’investissement souverain d’Arabie Saoudite.

Décidément, la startup semble plutôt bien s’en sortir. Fondé en 2011 par un ingénieur de formation nommé Rony Abovitz, Magic Leap a réussi à susciter l’intérêt de nombreux investisseurs sans présenter un seul prototype viable. C’est seulement lors du dernier mois de l’année 2017 qu’elle dévoilé son premier prototype : des lunettes de réalité augmentée baptisées Magic Leap One. À l’époque, le magazine Rolling Stones avait eu droit à une démonstration et mentionné le fait que les lunettes utilisent une technologie qui exploite les champs lumineux, c’est-à-dire des motifs créés quand la lumière rebondit. Néanmoins, peu d’autres fonctionnalités avaient alors été révélées. Malgré un certain culte du secret, plusieurs entreprises, dont Google, ont fait le choix d’investir dans la startup. Cette dernière a révélé le 7 mars que l’Arabie Saoudite avait elle aussi investi par le biais de son fonds d’investissement souverain.

Au total, 461 millions de dollars de fonds ont été levés, dont 400 millions auprès de l’Arabie Saoudite. Pour rappel, la levée de fonds a commencé en octobre 2017, lorsque Temasek a d’abord investi plus de 502 millions de dollars. De fait, les fonds de l’Arabie Saoudite constituent la deuxième phase de la levée de fonds de série D. Ainsi, 963 millions d’euros auront été investis lors de cette dernière.

Depuis sa création, Magic Leap a réussi à lever pas moins de 2, 3 milliards d’euros visant à mettre au point ces fameuses lunettes de réalité mixte. Actuellement, sa valorisation est de 6 milliards de dollars. De plus, il semblerait que l’entreprise ait révélé qu’une version accessible aux développeurs serait disponible dès cette année.

De fait, tout semble se passer comme sur des roulettes pour la startup, si ce n’est une légère ombre au tableau. Magic Leap a en effet porté plainte contre son directeur de sécurité en février : de façon préventive, l’entreprise souhaite éviter des poursuites pour diffamation. Rappelons aussi que trois plaintes ont été déposées pour harcèlement sexuel et licenciement abusif.

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