Selon des officiels américains, cités par le Washington Post, des espions militaires russes auraient tenté de faire croire qu’une cyberattaque visant les Jeux olympiques venait de la Corée du Nord. L’agence de renseignement militaire russe, GRU, aurait pris le contrôle de 300 ordinateurs d’organisateurs pour détourner des routeurs et déployer un logiciel malveillant, permettant de collecter des renseignements ou de paralyser des réseaux.

Le lendemain de la cérémonie d’ouverture, la Corée du Sud avait annoncé avoir été victime d’une cyberattaque. Une enquête avait été ouverte pour déterminer pourquoi plusieurs sites avaient été victimes de coupures d’internet. Des hackers avaient perturbé le site Internet officiel des JO, le réseau Wi-Fi du stade olympique ou encore le réseau Internet du centre de presse. Ce qui avait eu pour conséquences de nombreuses places vides dans les tribunes.

Déjà les soupçons s’étaient portés sur la Russie. Ses athlètes avaient été exclus des JO de Pyeongchang, pour dopage institutionnalisé lors de précédents Jeux à Sotchi. Près de 170 athlètes russes ont quand même participé à la compétition, mais sous la bannière olympique. Une sanction qui aurait pu motiver la Russie à lancer des représailles. Les autorités restent néanmoins prudentes.

De leurs côtés, les responsables américains ont refusé de confirmer la responsabilité de hackers russes dans la cyberattaque de la cérémonie d’ouverture. Ils ont cependant souligné que leur prise de contrôle des ordinateurs des JO de Pyeongchang était « inquiétante« . D’autant plus que les pirates ont utilisé des adresses IP nord-coréenne dans le but de les faire accuser. Cette technique dite du « faux drapeau« , aurait pu avoir des conséquences diplomatiques néfastes entre les deux Corées, qui ont amorcé un dégel de leurs relations.

Source: Washington Post