Walmart s’est doté de robots de Bossa Nova Robotics, une entreprise de robotique basée à San Francisco. Ainsi, 50 magasins Walmart aux États-Unis voient leurs rayons parcourus par d’étranges droïdes.

Le rôle de ces robots : identification des articles en rupture de stock, localisation de prix incorrects, détection d’étiquettes erronées ou manquantes … Grâce à des capteurs logés dans le mât, la machine scanne les rayons et identifie les ruptures, les produits mal placés ou encore les erreurs de prix. Le robot peut lire les étiquettes RFID, les codes-barres et fait de la reconnaissance d’images. L’envoi des données se fait en quasi temps réel, par wifi après le contrôle de chaque allée.

Au déploiement des robots en magasin, les salariés ont été les premiers « acheteurs » de cette solution : cela les débarrasse de tâches ennuyeuses et répétitives. La crainte du remplacement n’est pas ressentie, au contraire, les employés deviennent instantanément les défenseurs du robot, même auprès de clients. D’après Martin Hitch, chief business officer chez Bossa Nova, les employés vont jusqu’à organiser des concours de noms aux robots (les robots ont tous des badges nominatifs chez Walmart).

Du côté clients, deux réactions : soit de la curiosité, les clients vont demander ce que fait la machine, et pourquoi. D’ailleurs, lorsqu’un robot est déployé pour la première fois, un employé est présent pour répondre à leurs questions. Dans d’autres cas, le robot est complètement ignoré, relégué au simple statut d’objet.

L’interaction humain-robot passait au départ par des tests basés sur la signalisation automobile pour prévenir de ce qu’il allait faire, mais les humains ne comprenaient pas. Désormais, lorsque le robot se déplace, il émet un son pour ne pas surprendre les gens, et il utilise la lumière pour indiquer quand les gens sont trop près.

Selon Walmart, ces robots complètent les humains, ne les remplacent pas, pour éliminer les corvées et les dépenses qui vont avec. C’est une aide aux personnels pour accomplir leurs tâches. Leur utilisation plus étendue dépendra bien sûr du succès de cet essai. Mais les premiers résultats sont positifs, et dans sa recherche de productivité, il est difficile d’imaginer que l’entreprise abandonne les robots. La vraie question est de savoir si les robots resteront ou non complémentaires de l’humain. Walmart est reconnu pour son côté cost-killer, et dans un avenir prévisible, il est facile d’imaginer qu’ils finissent par occuper les postes qui ne nécessitent pas d’interaction interhumaine.