Après cinq jours d’audience, le procès phare de la Silicon Valley s’est terminé vendredi dernier. Pour rappel, en février 2017, Waymo, la filiale deGoogle spécialisée dans les voitures autonomes, accusait Uber de vol de secrets industriels. La firme de VTC avait recruté Anthony Levandowski, un ingénieur vedette de Waymo, bénéficiant de huit secrets industriels sur la technologie Lidar, qui permet aux voitures autonomes d’éviter les obstacles.

Vendredi matin alors que les journalistes s’installaient, Uber a annoncé qu’un règlement à l’amiable entre les deux entreprises avait été trouvé. Uber se serait ainsi engagé à ce que la technologie de Waymo ne soit intégrée dans aucun de ses logiciels et équipements. Mais surtout, 0,34 % du capital d’Uber a été cédé à Waymo, soit environ 245 millions de dollars. Une somme loin des attentes initiales de la filiale de Google qui réclamait 2 milliards de dollars.

Anthony Levandowski aurait en décembre 2015, téléchargé plus de 10 000 documents avant son départ de Waymo. En 2016, il crée Otto, une start-up spécialisée dans les camions autonomes, rachetée par Uber quelques mois plus tard pour la modique somme de 680 millions de dollars.  Cependant, aucune preuve n’a permis à Waymo de savoir si Uber avait profité ou non de la technologie, car l’ingénieur aurait détruit les disques.

Uber vs Waymo, la fin du procès phare de la Silicon Valley

L’ancien PDG d’Uber, Travis Kalanick a pendant deux jours gardé son calme, contrairement à ce que pensait les avocats de Waymo. Il est en effet connu pour être assez agressif. Il a ainsi expliqué que malgré son obsession quant à l’avancement de Google sur les voitures autonomes, son objectif n’était pas de voler la technologie de son concurrent. Dara Khosrowshaki, actuel PDG d’Uber « s’est félicité d’un accord » qui va permettre à l’entreprise de se concentre sur son introduction en Bourse l’année prochaine.

En fin de compte, les deux entreprises sont «  comme un couple marié qui a failli divorcer », comme le rapporte The Next Web, maintenant que Waymo dispose d’une petite part du capital d’Uber.

Source.