Au Royaume-Uni la police a lancé une phase de test pour mettre en place une technologie de lecteur d’empreinte digitale portable. Une fois scannée, l’empreinte mise en comparaison avec une base de données de criminels et de migrants illégaux.

En France, nous sommes très habitués aux contrôles d’identités « aléatoires ». De l’autre côté de la Manche, les agents auront l’opportunité d’utiliser leur scanner en cas d’infraction. De cette manière, une personne n’ayant pas de papier sur elle pourra être identifiée grâce à deux bases de données contenant plus de 12 millions d’empreintes.

La première base se nomme IDENT1. Elle contient toutes les personnes qui ont été placées en détention. L’autre, IABS, regroupe les empreintes des ressortissants étrangers enregistrées lors de leur entrée sur le territoire.

Bien entendue, cette pratique soulève d’ores et déjà un vaste débat concernant la vie privée des citoyens. Si l’objectif premier d’une telle technologie est d’accélérer les contrôles, le manque de recul pourrait conduire à des pratiques abusives de la part des agents de police. En France on connaît bien le fameux « contrôle d’identité qui dégénère ».

Au-delà d’une utilisation abusive, on peut se demander ce qu’il en est des empreintes récoltées qui ne sont présentes dans aucune base. Si vous n’êtes ni étranger, ni n’avez été placé en détention, votre empreinte ne correspondra pas. Sera-t-elle effacée instantanément, ou sera-t-elle stockée par le Ministère de l’Intérieur indéfiniment ?

Pour l’instant, la technologie de « stop and scan » est en phase de test dans le compté du West Yorkshire. La police locale est équipée de 250 scanners mobiles. Si cette phase est concluante, il est prévu que l’ensemble du pays soit équipé.

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