Les organisateurs ont confirmé qu’une cyberattaque avait bien eu lieu peu avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Corée du Sud.

Les cyberattaques à l’encontre d’institutions ou d’organisations sont de plus en plus fréquentes depuis quelques années, à l’exemple des infrastructures industrielles, largement touchées. Néanmoins, c’est la première fois que des jeux sportifs sont impactés par une cyberattaque de cette ampleur. S’il y avait un soupçon de piratage depuis vendredi, la nouvelle a été confirmée hier.

Peu avant la cérémonie, il est donc acté qu’une cyberattaque a visé les jeux Olympiques, 45 minutes avant la cérémonie. Le site internet, le Wi-Fi du stade, les télévisions et le réseau internet du centre de presse ont cessé de fonctionner. Le porte-parole de Pyeongchang 2018, Sung Baik-you a déclaré « Il y a eu une cyberattaque, le serveur a été mis à jour [dimanche], et nous connaissons la cause du problème. […] On sait ce qui s’est passé, c’est une chose habituelle pendant les Jeux Olympiques. Nous n’allons pas révéler la source ». Il a aussi précisé qu’aucun système vital n’avait été affecté par l’attaque informatique.

Les Jeux Olympiques ont lieu dans la ville de Pyeongchang en Corée du Sud, soit à moins de 100 kilomètres de la Corée du Nord, avec qui elle est techniquement toujours en guerre depuis plus de cinquante ans. De ce fait, ces jeux symbolisent aussi une unité nouvelle entre ces deux pays ennemis. Selon Reuters, les équipes de Corée du Nord et du Sud n’avaient pas marché ensemble lors d’une telle cérémonie depuis 2006.

D’autre part, la Russie est soupçonnée d’être à l’origine de la cyberattaque. Le pays a été banni des Jeux Olympiques suite à des tests de dopage s’avérant positifs. L’attaque pourrait être une façon de prendre sa revanche sur cette décision. Moscou a déjà réagi en écartant les accusations faites à son égard, arguant du fait qu’il n’y avait pas de preuves tangibles.

Source : Reuters